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c'est à croire que c'est devenu sa spécialité, de s'envoler de maisons en maisons et de se faire recevoir par tout l’entourage qu'il a réussi à se construire au fil du temps. de nos jours, koshi arrive à compter sur ses doigts les quelques jours où il doit retourner à l'auberge de jeunesse avec son frère par faute de moyens. pourtant ça ne veut pas dire que la culpabilité n'est pas là. le brun néglige hide, il ne peut même pas lui faire goûter lui aussi à la vie normal, et ça le tue intérieurement. un jour il arrivera à ramasser assez d'argent mensuellement pour se payer un appartement, et y faire vivre confortablement son jumeau. en attendant, le voici de nouveau chez luhan, accompagné d'un sac à dos bombé entre les cuisses. le japonais est assit sur le lit de son ami alors qu'il l'ouvre finalement pour en vider son contenu. « te moque pas, c'est tout ce qui me reste de mon ancienne vie. » en tant qu'immigré, il est vrai que koshi n'a guère pu ramener grand chose de ses effets personnels, l’essentiel se retrouve donc ici, entre des tubes à moitié vides de vernis, multiples chokers et autres accessoires qui avaient l'habitude d'être soigneusement dissimulés à la maison. ce n'est qu'en compagnie de luhan que le cadet ose porter tous ces biens, d'une part parce qu'il aurait peur de les abîmer en les portant dehors dans la rue, et d'autre part à cause de la peur du regard d'autrui. bien que le japonais arrivait à les porter à l'école, aujourd'hui il ne peut plus tant abuser de cette liberté que l'on possède à l'adolescence, à son plus grand regret. « au moins j'ai réussi à rapporter tous mes chokers et la majorité de mon maquillage, je crois que je n'aurais pas survécu sans eux. » sans aucune exagération. ce n'est pas un fashionista pour rien.

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Je passai ma tête à travers la fenêtre ouverte de ma chambre, pour apercevoir Koshi se présenter devant le portail de la maison, et je me précipitai au salon pour aller lui ouvrir la télécommande. J'étais content, vraiment, d'accueillir Koshi à la maison aujourd'hui. Les parents bossaient à l'hôpital et ma soeur était partie je ne savais où, mais au moins suffisamment longtemps pour que je puisse profiter d'un après-midi sympathique avec le jeune japonais. Je lui ouvris la porte en le saluant chaleureusement, et je le guidai à travers l'immense maison dans laquelle j'habitais. J'espérais qu'il n'avait pas trop la folie des grandeurs, car sinon il serait servi ici ! Je lui proposai à boire à la cuisine et nous préparai des jus d'orange pour ensuite monter le plateau à l'étage, direction ma chambre. Laissant Koshi s'installer, je fermai la porte derrière nous pour être à l'abri des regards même s'il y avait personne, puis je bus une gorgée de jus d'orange et je vins m'asseoir à côté de Koshi. Il sortit ses effets personnels de son sac à dos. Super, c'était exactement ce dont on avait besoin ! Je souris timidement à mon ami, et je me saisis d'un rouge à lèvres un peu abîmé. « Ne t'en fais pas, c'est parfait ! » Je me levai ensuite, tout impatient, et je filai à mon dressing personnel où des pans entiers de vêtements étaient pliés soigneusement. Je lui fis un geste de la main pour l'inviter à me suivre. Je savais qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre d'opulence, mais je ne pouvais pas cacher que j'étais un fils de riche. « Tu peux essayer ce que tu veux, tu es ici comme chez toi. » Pourquoi étais-je si réjoui d'être avec Koshi ? Peut-être parce que c'était le seul avec qui je pouvais être qui j'étais sans complexe. Il ne me jugeait pas, il ne me posait pas de question. Et c'était fou comme on pouvait se comprendre en un seul regard.

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à chaque fois que le japonais a la chance de pouvoir poser un pied chez les shen, c'est comme si on l'invite à visiter des histoires de contes de fée, tout du moins en surface, car koshi est bien placé pour savoir que derrière la richesse de la famille ce n'est pas forcément le bonheur qui en ressort. il n'y a qu'à voir jiali. pourtant le brun ne peut empêcher ses prunelles de s'écarquiller d'avantage qu'habituellement face aux lieux, à leurs effets personnels. ce n'est pas rare qu'il se demande si sa présence ici dérange, car après tout il n'est rien à côté, qu'un simple pauvre qui patauge dans la boue en espérant pouvoir tomber un jour sur de l'eau propre pour se débarrasser de toutes les crasses entachant son existence, or luhan a toujours été le premier à lui rappeler que sa présence ici ne dérangerait jamais. encore une fois aujourd'hui son ami ose faire des efforts considérables pour le recevoir, alors qu'honnêtement il ne devrait pas. pourtant koshi ne peut refuser à sa gentillesse, et savoure avec contentement le verre de jus d'orange qu'il lui a préparé en arrivant tout en l'admirant s'éloigner vers ces pans recouverts de vêtements. ils sont jolis, le brun se souvient les avoir vu sur son ami à quelques reprises dans le passé et son avis est toujours resté positif vis à vis de ces derniers. finalement, le cadet dépose le verre à moitié vide sur la table de chevet puis se redresse pour retrouver appuie sur ses pieds. il rejoint rapidement luhan, qu'il passe légèrement pour admirer les vêtements qu'il lui a montré précédemment. ayant toujours eu un intérêt pour ceux plus courts et serrés comme les shorts qu'il a l'habitude de porter au quotidien, c'est une robe corset relativement simple qui attise sa curiosité. koshi ne se souvient pas de l'avoir déjà vu portée, et en conclut qu'elle n'est pas forcément aux goûts de l’aîné, pourtant cette manière qu'elle a de marquer la taille et le haut du corps lui donne bien envie d'essayer. « j'ai apporté quelques anciennes tenues que j'avais, elles doivent t'aller également, tu peux aller y jeter un coup d’œil si tu veux. » lui annonce-t-il alors qu'il saisit la robe entre ses doigts et arpente les lieux du regard, à la recherche d'un endroit où il pourrait se changer.

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Honnêtement, j'étais sûr qu'il allait choisir ce genre de robe. C'était même à se demander si je n'avais pas fait exprès de passer à côté de ce rayon pour qu'il suive ma trace et s'intéresse à ce corset. Esquissant un sourire, je l'observais en parfaite admiration devant mon dressing. C'était ma petite fierté, et malgré les regards désapprobateurs de mes parents, je voulais cultiver ma différence à mon avantage. J'étais efféminé, et bien souvent on me comparait à une fille. Je voulais pousser le vice jusqu'au bout, et berner les idiots. Quand ils apprenaient qu'ils avaient été dupés, ça me faisait rire et ça leur faisait une bonne leçon. Mais nombreuses étaient les fois où j'avais eu des représailles. Les hommes étaient tellement de sang-chaud... Je ne me sentais pas comme eux. J'étais plus délicat comme garçon, disons. Ma différence, je voulais en faire une force, et je pouvais m'épanouir aux côtés de Koshi qui approuvait mes choix vestimentaires. Même si j'étais moins provoquant que lui au niveau de mes tenues, Koshi y trouvait quand même son compte et ce fut à mon tour de fouiller dans son maigre sac. Le peu qu'il avait ramené était suffisant pour moi, et je sortis du fond du sac une robe un peu plus moderne. Elle était un peu banale, mais elle me plaisait assez. Je souris de nouveau, emballé à l'idée d'essayer tout ça, et je me tournai vers Koshi. « Tu peux aller te changer dans la salle de bains. » lui fis-je en ouvrant la porte de ma chambre pour lui montrer la porte au fond du couloir. Puis, je le laissai partir et je fis un peu de rangement dans ma chambre avant de commencer à retirer mon chandail. Mon regard percuta le miroir devant moi. Je pris le temps de m'observer, plaquant ensuite la robe à plat sur mon buste. C'était un jeu. Un jeu. Mais pourquoi me dégoûtais-je soudainement ? Une mine grave apparut sur mon visage et je jetai la robe sur le miroir pour cacher ma vue. Je ramenai ensuite mes genoux vers moi et j'attendis que Koshi revienne, le moral dans les chaussettes. J'étais différent, certes, mais je ne serais jamais celui que je voulais être. Et ça, ça faisait mal.

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une fois la porte refermée derrière lui, koshi relève le menton pour poser son regard sur sa réflexion à travers le miroir. c'est toujours à cet instant précis qu'une légère vague de panique naît au creux de son estomac, comme si son corps aime lui rappeler à quel point ce qu'il est sur le point de faire est mal et dégoûtant pour un homme. c'est ce que son père avait l'habitude de lui crier au visage, et ses propos arrivent encore à siffler au fond de sa conscience, comme un écho du passé. pourtant ce qui dégoûte d'avantage koshi, c'est de devoir retirer ses vêtements. c'est d'ailleurs en quittant son pull qu'il réalise que sa tenue allait être problématique, car elle expose beaucoup trop de peau au niveau des bras, là où de multiples bleus et autres marques tachent sa peau. d'habitude il a ses vestes et bijoux pour les recouvrir, or aujourd'hui il a eu la bonne idée de la laisser chez soohwa. il devrait trouver une solution au problème avant de sortir. le japonais s'empresse avec certaine difficulté à enfiler la robe. à sa surprise, elle ne se trouve pas si serrée que ça, probablement à cause de la légère différence de taille entre lui-même et son ami. koshi réalise d'ailleurs à cet instant qu'il a besoin du plus âgé pour nouer l'arrière du corset. rapidement, il s'assure de quitter son short et de l'abandonner nettement plié contre la surface de l'évier. suite à ça, il rejoint la chambre avec toujours son pull dans les bras en espérant que cela soit suffisant à cacher les zones qui lui font tant honte. ses sourcils se froncent néanmoins à la vue de luhan, recroquevillé non loin de lui. lentement, il s'approche, s'agenouille devant lui et prend ses mains dans les siennes. « qu'est-ce qui ne va pas ? elle ne te convient pas ? elle est trop petite ? » son regard vague sur sa robe laissée de côté, en espérant que cela ne soit que ça, et pas tout autre chose de plus difficile à fixer.

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Le temps passait lentement, c'était étrange. Je commençais même à croire que Koshi faisait exprès de mettre autant de temps à se changer. La robe ne lui allait peut-être pas. Je ne savais pas, je n'avais pas forcément envie de me lever pour aller l'embêter à la salle de bains. Il était assez grand pour se débrouiller tout seul, et il avait besoin de sa propre intimité. Aurais-je aimé qu'on me dérange pendant que je me changeais ? Non. Je clignai des yeux et ramenai encore plus mes genoux contre mon buste, posant mon menton dessus par la suite. Recroquevillé au pied de mon lit, je me mis à fixer un point dans ma chambre. Mon dévolu fut jeté sur la corbeille à papier qui débordait presque à force de la remplir de boules de papier. Des croquis jamais achevés, des croquis qui me déplaisaient toujours. Je poussai un long soupir, tournant le dos au miroir, et je ne fis même pas attention au retour de Koshi dans ma chambre. Ce fut lorsqu'il m'attrapa les mains que je me rendis compte de sa présence, et je levai mes yeux hagards sur lui, me réveillant presque automatiquement de ce moment de faiblesse. « Hein ? Ah oui, elle est trop petite, il faut que je perde un peu de poids ! » répondis-je sans hésitation, un nouveau sourire s'étirant sur mes lèvres. Je me redressai, tout curieux de voir Koshi enfin changé, et je glissai délicatement mes doigts dans son dos pour attraper les laçages du corset. « Laisse-moi t'aider... » Je me mis à genoux derrière le jeune homme, et je commençai à serrer le corset doucement, pour finalement faire un noeud. Puis, je me levai et j'observai le Japonais. Hum, ça lui allait bien ! Je remis correctement son gilet sur ses bras - je pouvais comprendre qu'il voulait cacher ses bras, trop de peau découverte devenait vite un blasphème dans cette société - et je dégageai le miroir pour qu'il se regarde. « Oh j'ai une super idée ! Et si tu me choisissais une robe ? J'ai vraiment hâte de voir ce que tu vas me proposer. » Et voilà, tout redevenait comme avant.

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pendant l'espace de quelques secondes, le japonais est presque certain d'avoir pu lire le dégoût et une once d'inquiétude dans les prunelles de son ami. il pourrait insister d'avantage et demander ce qui ne va réellement pas, pourtant il n'ose pas forcer la barrière et se contente des propos de l’aîné. c'est vrai que sa robe date assez, puisqu'il la portait déjà à l'âge de dix-sept ans - une chance que la rue l'est empêché de s'engraisser, sinon il aurait du la mettre au placard pour ne jamais plus la ressortir. ses sourcils restent froncés alors qu'une moue se dessine sur ses lèvres. ses doigts viennent faiblement pincer l'avant-bras de luhan, avant que ce dernier ne le retourne pour nouer le corset. « qu'est-ce que tu dis, tu es très bien comme tu es présentement. » pour tout dire koshi le trouverait même un peu trop mince. s'il le pouvait, il l’emmènerait probablement manger quelque part pour l'emplumer un petit peu plus. son pull une nouvelle fois entre ses mains, l’aîné l'aide à le relever et le traîne ensuite jusqu'à son miroir pour le laisser admirer le résultat. ce serait un euphémisme que de dire que le brun est satisfait. le rouge intensif de la robe met particulièrement bien la couleur de ses cheveux, qui se trouvent être d'un noir de jais. un large sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il acquiesce aux propos du plus grand. ses pas l'emmènent de nouveau en face des différentes tenues, où il réfléchit longuement avant d'en déterminer une. « celle-ci. » ses doigts viennent saisir une robe assez simple mais incroyablement fraîche. de couleur écrue, elle colle parfaitement au charme presque pur que luhan porte sur ses traits. cependant, les quelques volants et le nœud orange se trouvant au dos empêchent l'ensemble d'être trop fade. naturellement, koshi se retourne pour ne pas déranger son ami dans son essayage, en espérant qu'il en ai choisi une qui lui plairait au bout du compte.

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Honnêtement, je savais qu'il relèverait ma remarque. Il avait peut-être raison après tout, mais j'avais surtout dit ça pour l'empêcher de me poser trop de questions sur mon comportement de tout-à-l'heure. Je n'avais pas spécialement envie de m'étaler à ce sujet, et il savait tout comme moi que nous n'étions pas là pour nous miner le moral. Je voulais profiter de cet après-midi où les tabous étaient mis de côté. On était fait pour ça, c'était notre secret, et on le vivait en cachette. Debout, je laissai Koshi faire quelques pas jusqu'à mon dressing, tout sourire. Il prenait vraiment ma proposition comme un jeu, et je me retenais presque de rire à ses gestes. Il cherchait vraiment la robe parfaite pour moi, parmi tous ces ceintres ! Il opta finalement pour une robe que, je devais le reconnaître, je n'avais jamais porté. Je l'avais achetée sur un coup de tête, mais elle périssait dans mon dressing sans grand espoir qu'un jour, je puisse la porter. Je m'approchai de quelques pas et me saisis du vêtement délicatement, tout en hochant la tête. « D'accord, je vais la mettre. » J'ouvris de nouveau la porte et je partis pour la salle de bains, laissant le soin à Koshi de s'occuper de ma chambre. Puis je m'enfermai dans la salle de bains, et je commençai à me déshabiller non sans me regarder dans les multiples miroirs présents dans la pièce. Ne pas y penser. Ne pas s'attarder dessus. Je pliai mes vêtements sur le côté et enfilai la robe. Elle m'allait bien finalement, mais je n'arrivai pas à remonter la fermeture éclair dans mon dos. Alors je revins rapidement dans la chambre pour demander de l'aide à mon ami. « Tu pourrais m'aider derrière ? S'il te plait... » Mes joues s'empourprèrent, un peu gêné, puis je me tournai pour présenter mon dos pâle au Japonais, ramenant mes cheveux sur mon épaule. Je me sentais nu et juvénile, mais je savais que Koshi ne me jugerait pas pour ça, pas vrai ?

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koshi attend patiemment et statiquement le retour de luhan. son regard est posé contre le grand miroir de sa chambre alors qu'il se met d'avantage à son aise maintenant que l'autre est hors de son champ de vision. ses doigts laissent tomber son pull par terre, et maintenant qu'il peut avoir une véritable représentation du résultat dans sa globalité, koshi réalise qu'il n'est pas si vilain dans ce genre de tenues. sa taille, plutôt fine pour son gabarie, est considérablement mise en valeur dans cette robe, et pour une certaine raison, la couleur rougeâtre accentue d'avantage les formes de son corps, ce qu'il apprécie grandement. il est presque surpris lorsque luhan le rejoint et demande son aide pour boucler l'arrière de sa tenue. ses doigts se mettent aussitôt au boulot et lorsque tout est bon, s'empresse de récupérer son pull au sol. une fois le tissus dans ses bras, il vient retourner l’aîné pour lui faire face et ainsi pouvoir l'admirer. « si tu veux mon avis, elle te va comme un gant. » le pouce levé dans la satisfaction, koshi pointe le miroir pour qu'il puisse lui même se rendre compte du résultat plus que satisfaisant. tandis qu'il vérifie son reflet, le brun indique au plus âgé de ne pas bouger le temps qu'il refasse correctement le gros nœud se trouvant au creux de son dos. lorsque celui-ci ressemble enfin à quelque chose, le cadet recule de quelques pas, et tend le bras à la manière d'un artiste, orientant ses doigts à différents angles pour s'assurer de la beauté de son oeuvre. « maintenant tu es prêt à séduire n'importe qui. » nombreux seraient jaloux de la beauté naturelle du chinois, car bien qu'efféminé, ses traits restent ceux d'un charmant jeune homme. le mélange entre les deux peut se trouver être catastrophique, hors sur luhan ce n'est pas le cas. les deux se marient à la perfection, et ce serait sincèrement mentir que d'affirmer que l'homme lui faisant face n'est pas beau. au diable tous les idéaux qu'on peut posséder sur la virilité et la féminité, parfois il faut savoir accepter les choses telles qu'elles le sont.

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Ses doigts glissaient le long de mon dos. J'avais des frissons. Il remontait progressivement la fermeture éclair jusqu'à ma nuque, et je me retenais de tourner la tête vers lui. Mes doigts s'agrippaient à mes cheveux que je tenais sur mon épaule. Je finis par refaire face au jeune homme, enfin prêt à voir le résultat final. Je ne m'étais pas attardé sur mon physique dans la salle de bains, je ne voulais pas affronter cette vision si interdite de mon corps. Mais en présence de Koshi, je pouvais surmonter ça, et lorsque je fis face à mon reflet, je me mordis la lèvre. J'étais nerveux, mais les remarques de mon ami me mettaient à l'aise. Enfin, trop de compliments en si peu de temps avaient le don de m'intimider beaucoup, mais au final j'étais content de pousser le vice au bout avec lui. Je me sentais bien, une fois que je sautais le pas. Je me regardai, les joues un peu empourprées, et je jetai un oeil sur Koshi en étouffant un rire. « N'importe qui tu dis ?... » Je m'approchai de mon ami, pour ajuster les pans de sa robe sagement, et je lui pris les mains. Peut-être qu'il avait raison, que je pouvais séduire n'importe qui. Mais pour ça, encore fallait-il sortir de cette chambre et de cette maison pour le prouver. Sauf qu'il était hors de question qu'on mette un pied dehors ! C'était notre petit secret, notre bulle, et je ne supporterais pas qu'elle éclate. Je lâchai les mains de Koshi et me rassis sur mon lit pour fouiner un peu dans ses produits de maquillage. Bon, et maintenant qu'on était habillé, il fallait peut-être passer à la prochaine étape, non ? Je levai la tête vers Koshi, souriant innocemment. « Tu veux te maquiller ? Personnellement, je te trouve parfait tel que tu es ! » Et s'il prenait ça sous le ton de la plaisanterie, et bien ce n'était pas le cas. Parce que j'étais sincère quand il s'agissait de son physique. Koshi aussi pouvait séduire n'importe qui. Même moi.

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il est sérieux dans ses propos, ils ne sont pas simplement là pour faire jolis et surtout koshi ne les a pas prononcé sur un ton moqueur. ce n'est pas parce que leur activité ressemble grossièrement à un jeu qu'elle l'est véritablement. pour une raison qu'il ignore, le brun prend même leur petit secret très au sérieux. probablement comme pour se prouver qu'il n'y a aucun mal à admettre une part de son identité. qu'il n'a pas besoin d'y ajouter un contexte pour en faire quelque chose de politiquement correct. c'est ce qu'a toujours cherché le japonais, qu'on puisse le rassurer sur ses habitudes, en lui affirmant qu'il n'y a rien de mal à être différent et à le montrer. c'était autrefois le rôle de son jumeau, de lui montrer de tout son être à quel point koshi était parfait à ses yeux, et que ni leur père ni les autres élèves avaient le droit de se moquer de lui. or, aujourd'hui cet hide là semble s'être effacé pour laisser place à un individu qu'il reconnait à peine. c'est probablement pour cette raison qu'au fond le plus jeune cherche à rassurer luhan sur son identité, lui faire savoir qu'être différent n'est pas forcément une mauvaise chose. « n'importe qui. » le sourire plaqué au visage, il laisse le plus âgé prendre sa main et le guider jusque sur son lit pour fouiller à travers les différents tubes de maquillage. eux aussi sont un peu vieux et usés, mais koshi étant extrêmement soigneux et matérialiste s'est toujours assuré de les faire reluire. lentement, il hoche la tête affirmativement à sa question. il ne l'avoue que rarement, mais il aime réellement mettre du maquillage, notamment prendre soin de ses yeux qu'il juge beaux. il sélectionne lui même du bout des doigts un mascara, un eyeliner ainsi qu'un gloss assez discret de couleur pêche qu'il retourne finalement vers son ami. il ajoute rapidement au tas un far à paupière dans les mêmes tons, autour du orange et du rosâtre, puis lève ensuite un regard attentif. « lesquels veux-tu que je t'applique ? tu peux aussi en piocher de ceux que j'ai pris si tu veux. » car après tout les couleurs lui iraient bien en y repensant à deux fois.

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Koshi prenait énormément soin de lui. Peut-être même plus que moi. Enfin, je ne savais pas trop, mais je trouvais qu'il avait un joli grain de visage, et ses yeux étaient si beaux et symétriques... Oh ça oui, il pouvait séduire n'importe qui lui aussi ! Et en vue de tous les produits de beauté qu'il avait ramené aujourd'hui, ça ne pouvait que confirmer ce que je pensais. La plupart de ses produits de maquillage étaient usés, abîmés, vestiges d'un passé qu'il avait dû fuir pour atterrir en Corée. J'espérais que les utiliser ne le gênait pas trop. Après tout, c'étaient des souvenirs, et même si je ne connaissais pas l'ampleur de l'histoire de Koshi, je devais me douter qu'ils cachaient une réelle signification pour lui. Lentement, je vins mêler ma main aux siennes qui fouillaient parmi la pile. Mes propres produits étaient, quant à eux, soigneusement rangés dans un placard pas loin de mon bureau. Je savais qu'on n'en aurait pas besoin vu tout ce qu'avait Koshi. Et puis comme ça, je pouvais découvrir toute la panoplie des produits japonais ! Mon regard s'attarda sur un mascara noir, classique, qui allongeait les cils. Mais Koshi était plus occupé à rassembler tout ce qui pourrait sublimer mon visage, alors que je ne tenais pas tellement à me faire maquiller. Après tout, c'était lui que je voulais rendre beau. Moi, je passais après. Je passais toujours après. Je souris timidement, attrapant les objets qu'il avait sélectionné. « Du fard à paupière ? Tu es sûr ? Je suis plus à l'aise avec l'eyeliner ! » Oh et puis après tout, j'aimais beaucoup expérimenter des tas de choses avec Koshi. Ce serait la première fois que je mettrais du fard à paupière. Quant à la couleur, je laissais le soin à mon ami de la choisir. Je lui faisais confiance, à la vie et à la mort ! Vu à quel point on pouvait partir loin dans nos secrets, c'était futile de chipoter pour des détails. « Tu vas tomber amoureux de moi si je me maquille ? » J'étouffai un petit rire, tout cela sous le ton de la plaisanterie, avant de me saisir d'un autre mascara pour lire la notice, tout curieux. Etais-je vraiment prêt à aller jusque là ?

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bien que son père s'opposait vraiment à ses habitudes étranges de se maquiller pour aller à l'école, koshi passait toujours outre sa désapprobation. notamment car il ne mettait pas grand chose sur son visage. de l'eyeliner histoire de bien dessiner ses yeux, du fond de teint pour harmoniser le tout et parfois du rouge à lèvres qu'on arrivait à peine à distinguer. ses réactions étaient toujours abusées, alors qu'au final le brun a testé plus d'une fois des looks bien plus osés que ceux qu'il portait lui même en sortant. quelque part c'est bien, car aujourd'hui il possède l'expérience minimum pour créer un rendu esthétique et de qualité. ce pourquoi le japonais est certain de la sélection qu'il a pu faire pour luhan. les couleurs correspondent parfaitement à celles de sa robe d'une part, mais également à son physique de l'autre. lorsque koshi commence à les appliquer le sur visage de son ami, il ne peut contenir sa satisfaction. un grand sourire orne ses lèvres alors qu'il se recule à quelques reprises pour s'assurer dans ses dosages. les tons orangés/rosés rappellent sa peau légèrement bronzée et sa chevelure châtain, tandis que la légère touche de blanc qu'il ajoute finalement à ses paupières éclair le tout, s'harmonise parfaitement avec la couleur écrue de sa tenue. « je crois que je suis en train de tomber amoureux effectivement. » son sourire reste ainsi plaqué à ses lèvres, ses doigts occupés à ajouter l'eyeliner méticuleusement au ras de ses cils. une fois les tracés terminés, koshi saisit le menton du plus âgé pour ausculter le résultat et se trouve être amplement satisfait. il glisse finalement un petit miroir au creux de sa main et l'empresse de se regarder à travers, en espérant que ça lui plaise. « je trouve vraiment joli, mais si tu n'aimes pas je peux juste te démaquiller. » il ne voudrait pas le forcer à porter quelque chose qui le rend mal à l'aise. après tout le but c'est bien qu'il puisse se sentir confortable dans sa peau.

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Je faisais confiance à Koshi. Je m'en remettais à son seul jugement, et je savais que je ne le regrettais jamais. Ce qui était bien avec le japonais, c'était qu'on se comprenait avec une facilité déconcertante. Un regard, un seul, et tout devenait logique dans nos têtes. Alors ses gestes, ses délicates attentions, je les savourais. Tendant mon visage vers mon cadet, je fermai doucement les yeux pour qu'il applique le fard à paupière. Je n'avais vu quelles couleurs il avait sélectionné, il avait choisi tellement de fards à paupière ! Mais je n'étais pas inquiet. Au contraire, je me détendais sous ses doigts experts. Mon souffle courait parfois sur sa peau, alors qu'il appliquait l'eyeliner. Quand il termina, j'ouvris doucement mes yeux et les plongeai dans les siens. Une étincelle très étrange naquit au fond de nos prunelles, alors que mon visage butait sur le sien. Mais Koshi s'écarta pour me montrer le résultat dans le miroir. Je me saisis de la glace, m'observant. Je passai des doigts sous mes yeux pour admirer le travail. « J'aime beaucoup, tu es vraiment doué... » Je reposai le miroir sur le côté et refis face à Koshi, attrapant à mon tour des accessoires de maquillage. Il m'avait maquillé, à mon tour de lui faire ce plaisir ! Je sélectionnai un fard à paupière noir brillant, qui s'accorderait avec le rouge écarlate de la robe. Et puis un peu de crayon bordeaux pourrait faire un rappel sous ses yeux. Je me mis rapidement à la tâche, me concentrant. Je n'étais pas aussi doué que Koshi, j'avais peur de me rater. Mais après plusieurs minutes de concentration, je finis enfin et lui montrai le résultat. « Tu as le droit de te démaquiller, je ne suis pas doué de mes doigts ! » Et je me mis à rire.

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les gestes de l’aîné sont plus timides et incertains que les siens, pourtant koshi a entièrement confiance. d'autant plus que ça ne le dérangerait absolument pas de finir avec un mélange étrange, après tout ils sont bien là pour expérimenter et s'expertiser. c'est absolument normal de ne pas venir à quelque chose de très fameux quand on a pas réellement l'habitude de pratiquer. le brun est docile et pliant entre les doigts du plus âgé, se laisse manipuler avec aise pour qu'il puisse atteindre le résultat qui le satisfera. bien qu'il prend un peu plus de temps qu'il n'en a eu besoin, le japonais apprécie qu'on s'applique autant à le faire beau, a toujours apprécié le sentiment qui s'en dégage. lorsque luhan ferme finalement le crayon sous ses doigts, il ouvre les yeux pour saisir le petit miroir abandonné de côté et le porte en face de son visage. koshi ne s'attendait sincèrement pas à cette palette, car le noir est une couleur risquée sur des yeux, pourtant le changement lui plait bien. « je n'ai porté que très peu de noir en fard à paupières, du coup je suis surpris mais au final j'aime bien! » la glace est de nouveau oubliée et mise de côté, tandis que le cadet donne un pouce approbateur à son ami. pour une raison qu'il ignore, la situation dans laquelle ils se trouvent semble presque étrangement intime. ce n'est pas très souvent que l'on possède un ami pour s'occuper de la beauté de l'autre, et le brun ne manque pas cette expression à travers le regard de son vis-à-vis. timidement, il abaisse le regard, incapable de le tenir plus longtemps et attaque sa lèvre inférieure comme il a tant l'habitude de faire lorsqu'il est nerveux. finalement, pour ne pas rentre la scène plus étrange qu'elle ne l'est, koshi attrape de sa main quelques élastiques. « tu as la chance d'avoir des cheveux longs, tu veux que je m'en occupe ? » il a toujours apprécié prendre soin de la chevelure des autres, faire des tresses ou simplement laisser vaguer son imagination vers des créations plus originales, et comme lui n'en a pas assez pour s'amuser avec les siens, c'est l'occasion rêvée pour le faire sur son aîné.

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Honnêtement, je m'attendais vraiment à ce que Koshi parte se démaquiller. Je n'étais pas satisfait du tout par le rendu final, même si mon ami était vraiment beau comme ça. Mais c'était comme si j'avais gâché son visage et surtout ses jolis yeux en amande. Une moue gênée sur le visage, j'attendis son verdict, mais une fois encore je pensais le contraire de la réalité. Koshi aimait. Ce n'était certes pas parfait, mais il voulait garder mon maquillage sur lui et à sa réponse, un large sourire s'étira sur mes lèvres, et je gagnai encore plus confiance en moi. Le miroir de côté, un silence un peu troublant s'installa entre nous. Voilà, on était habillé et maquillé. On était des filles dans nos corps. Mais c'était bizarre. On était mal à l'aise. Je le voyais mordre sa lèvre inférieure, signe qu'il était assez stressé. Je n'osais pas parler. Mes joues s'empourpraient un peu. Je baissai ma tête et regardai mes mains, dans l'attente de passer à l'étape supérieure. Ce que Koshi fit en me présentant des élastiques. Je me redressai soudainement, étonné, et je secouai la tête. « Oh je... je ne crois pas que ce soit une bonne idée, j'aime mes cheveux détachés ! » Je souris un peu maladroitement et lui pris les élastiques pour les reposer sur la table. Puis, mes doigts s'entrecroisèrent dans les siens et je me rapprochai de lui. Nos cuisses étaient côte à côte, se frôlant de très près. Délicatement, je relevai mon visage sur mon ami, le dévisageant avec cette même étincelle qui avait germé dans nos pupilles. J'étais incapable de sortir le moindre mot désormais. Plus je le regardais, et plus mon visage se rapprochait du sien. Comme si.... Comme s'il m'appelait. Comme si ses lèvres me désiraient, et qu'il fallait le faire. Etait-ce une bonne idée ? Je ne pouvais pas me décider, le regard de Koshi m'hypnotisait dans ce réel moment d'intimité.

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ses doigts finalement liés aux siens, koshi ne peut manquer cette alchimie les unissant. sa peau est si délicate contre la sienne. des frissons lui parcours l'échine, lorsqu'il réalise oh combien il arrive à se sentir consumé par ses touches malgré la tendresse qui s'y dissimule derrière. le regard que lui adresse l’aîné l'empêche de briser l’étreinte. à la place, il lui cède le contrôle, le laisse le manier comme il le désire, jusqu'à ce que son visage ne soit à quelques centimètres du sien. par la proximité, le brun est capable de sentir sa douce respiration contre sa joue. l'intimité de la situation est la raison derrière la chamade contre sa cage thoracique, pourtant, le japonais ne trouve pas la force, ni même la motivation de repousser luhan. un long soupire passe ses lèvres finalement lorsqu'il ose les séparer, et ses doigts viennent lentement agripper ses épaules. ce n'est que lorsque son dos repose contre les draps du lit que koshi réalise qu'il a du perdre l'équilibre à force de s'être penché en arrière. ses mains entraînent le chinois dans sa chute, qui plane dorénavant au dessus de son corps et de son visage. timidement, son regard se pose dans le sien, tandis que ses doigts remontent le long de sa nuque. dans la plus grande douceur, le cadet rapproche lentement son visage, jusqu'à ce que leurs nez se frôlent, et que leurs lèvres se rencontrent. c'est une expérience que n'a jamais connu le plus jeune, que d'embrasser quelqu'un. c'est pourquoi son baiser reste chaste, timide alors que ses paupières se ferment après quelques secondes. bien qu'étranger à la raison derrière cette situation, ça ne panique pas koshi, qui semble au contraire se détendre et se laisser aller avec les secondes qui défilent, en espérant secrètement que ce dérapage ne menacerait en rien leur relation.

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Je n'arrivais pas à décoller mon regard de celui de Koshi. C'était juste impossible. Une véritable épreuve à traverser. Pour la première fois, je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Dans ce jeu d'identité, au final je ne savais plus qui j'étais. Etais-je toujours Shen Lu Han, l'ami de Koshi. Il remonta ses mains sur mes épaules, ses doigts quittant les mains. Rapidement, je vins remonter les miens sur ses poignets d'albâtre, alors que mes lèvres s'entrouvraient pour que mon souffle brûlant s'échoue sur sa peau. Par l'intensité du regard, Koshi perdit l'équilibre et je fus tout aussi étonné que lui de me retrouver sur lui. Mes cheveux tombaient en cascade entre nos visages. Peut-être qu'il aurait dû les attacher, en fait. Mais je ne souris pas. Je ne ris pas. J'étais juste perdu dans l'immensité de son regard étincelant. Je sentais mon coeur battre vite, si fort dans ma cage thoracique... Il fallait que je me laisse aller, que j'accepte de tenter l'expérience. Après tout, c'était bien ce que faisait Koshi, non ? Nos nez se frôlèrent, mes lèvres tremblèrent pour finalement s'écraser sur celles du japonais. Stupeur. Etonnement. Mais sensation très agréable qui parcourait mon échine. Je fermai rapidement mes yeux pour profiter de ce baiser chaste, ramenant mes mains sur ses maigres épaules. Quelques secondes suffirent pour rendre cet échange soudain plus intense. Au départ timide, je finis par prendre plus d'assurance pour rendre un baiser des plus explosifs à Koshi. Je pressai plus fort mes lèvres sur les siennes, ma langue cherchant à se frayer un chemin entre ses dents pour finalement commencer une danse endiablée avec sa jumelle. Mes mains, elles, remontaient progressivement sur le cou puis la mâchoire de Koshi. Auparavant doux, c'était à présent un échange digne d'un feu d'artifice. Ce baiser, je n'arriverais probablement jamais à le comprendre. Mais je savourais. J'expérimentais. Et j'espérais fortement que Koshi ne changerait pas après ce petit dérapage.

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ses mains viennent s'enrouler autour du cou de l’aîné, qu'il insiste à rapprocher d'avantage. maintenant qu'il possède enfin ses lèvres contre les siennes, koshi a l'impression qu'elles sont enflammées, par la découverte de ce qu'est un baiser, mais également car elles accentuent leur pression entre elles au fil des secondes. bien qu'il soit timide et inexpérimenté, l'homme se trouvant au dessus de lui arrive cependant par sa prise de confiance à lui faire suivre le mouvement, à finalement écarter les lèvres puis les dents pour l'inviter à l'intérieur. ses doigts se glissent lentement à travers sa chevelure, il les agrippe doucement, quand un faible gémissement se fraye hors de ses cordes vocales. le brun n'aurait pas pensé que c'est ce qu'on est supposé ressentir lors d'un baiser, et encore moins lors du premier, pourtant il mentirait en disant qu'il n'apprécie pas chaque seconde de cette danse toride. son souffle se fait de plus en plus court, il peut le ressentir à la manière dont il inspire et expire par le nez à de multiples reprises, or il n'a pas envie que leurs lèvres se séparent pour une certaine raison. il veut le garder ici et maintenant, en profiter pendant qu'il en a encore l'occasion, même si c'est seulement pour un court instant. ses dents viennent une dernière fois doucement mordiller la lèvre inférieure de luhan, tandis que ses doigts quittent finalement ses mèches pour glisser de nouveau le long de ses épaules, qu'il saisit de ses mains. après ce qu'il semblerait être une éternité, koshi rouvre les paupières alors qu'il quitte avec regret les lèvres du plus grand. haletant légèrement, son souffle peut être probablement senti contre la joue de son vis-à-vis, pourtant lui non plus n'a pas l'air prêt à bouger. son regard remonte lentement, de son menton jusqu'à ses yeux, et lorsqu'il rencontre son regard, les mots lui manquent soudainement. après avoir probablement tourné plus de sept fois sa langue dans sa bouge, le japonais se décide à briser le silence les entourant avec des propos plus que réalistes. « tu es doué tu sais... »

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Je n'aurais jamais cru ressentir quelque chose d'aussi intense en un seul baiser. Comme si j'avais attendu tout ce temps pour finalement goûter aux lèvres de Koshi. Pourtant, c'était très étrange, car je n'avais pas été attiré à ce point par le japonais. Je le considérais comme un ami avec qui je pouvais laisser libre cours à ma féminité intérieure. Mais... Mais pourquoi tout avait changé dès l'instant où il avait enfilé cette robe ? Ce corset creusait divinement bien sa silhouette, et sculptait son corps avec perfection. Koshi était mon genre, en fait, et il avait fallu qu'un simple jeu de déguisement me fasse prendre conscience de ça. Alors ce baiser endiablé, je le prolongeais tant que je le pouvais, assez surpris mais ravi de voir que Koshi ne m'avait pas encore repoussé. Nos langues dansaient à un rythme incomparable, tandis que mes doigts caressaient affectueusement ses joues. Yeux clos, je me concentrais uniquement sur la sensation du toucher. Ses mains se noyaient dans mes longs cheveux, avant de se poser sur mes épaules pour finalement mettre un terme au baiser. J'ouvris doucement les yeux, le souffle tout aussi court que celui de Koshi, et sa réflexion me fit rire nerveusement. Je ne savais pas si j'étais doué,  à vrai j'y étais allé à l'instinct. Je me mordis la lèvre, les joues cramoisies, avant de remonter un genou entre ses jambes pour encore plus me rapprocher de lui. Sauf que ce que je sentis attisa de suite ma curiosité et je baissai la tête pour observer la petite bosse se dessiner dans les plis de la robe. Je détournai les yeux vers ceux de Koshi, un peu hésitant. « Tu... Tu bandes... » Je clignai frénétiquement des yeux tout en observant le japonais. Dans un moment pareil, le plus raisonnable aurait été que je recule et que je le laisse tranquille. Mais après ce qu'il venait de se passer, en avais-je réellement envie ? Je me penchai sur son visage, embrassant sa joue avec délicatesse, alors qu'une main plus aventureuse s'occupait déjà de remonter les pans de la robe. « Ça va aller, je gère... » Et je posai mon front contre le sien.

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c'est comme un éclat, un choque lorsque les propos du plus âgé atteignent ses oreilles. il lui faut plusieurs longues secondes avant même de réaliser ce qu'elles sous entendent et que son regard ne descende le long de son corps. son excitation n'est que peu visible sous le tissus de la robe, pourtant koshi ne doute pas une seconde de sa présence puisque le genou de luhan aussi proche de sa cuisse et de son entrejambe semble confirmer ses propos. lui aussi arrive maintenant à le sentir. c'est incroyablement embarrassant pour le brun qui gémit une nouvelle fois en portant son avant bras contre ses yeux. honnêtement, koshi a toujours trouvé étrange le fait de ne pas avoir vécu les mêmes aléas que les autres garçons dans son adolescence. ça n'a jamais été simple pour lui de ressentir ce genre de réaction physique, tout simplement car il n'est que rarement attiré en temps normal. il lui a fallut du temps avant de poser le doigt sur sa sexualité, car elle n'est que très peu connue, tellement peu que la plupart ne voient absolument pas ce que c'est. ce n'est pas forcément facile de vivre avec cette nature tous les jours, et d'être craintif envers la sexualité, pourtant, ça le surprend que ce soit maintenant que son corps décide de réagir. cela voulait dire qu'il était stimulé par la situation. « t-tu n'es pas obligé... je peux m'en occuper. » les sourcils légèrement plissés, il ne peut s'empêcher d'essayer de rabaisser timidement sa robe lorsque l’aîné la monte le long de sa cuisse. personne ne l'a jamais réellement vu à moitié nu, ni même touché, ça l'intimide dans le fond, d'être autant exposé et pris dans le sac, pourtant ça n'a pas l'air de déranger luhan le moindre du monde. ça le rassure d'une part, car ça veut dire qu'il ne le trouve pas soudainement repoussant, ni ignoble pour avoir réagit à leur jeu pourtant assez innocent. les doigts du plus âgé contre sa cuisse enflamment sa peau, réveillent un désir au fond de son être qu'il n'aurait pas pensé présent. son corps reste pourtant pliant sous ses doigts et koshi aurait presque honte d'être aussi maniable, or c'est à se demander si on fond il n'en a pas lui aussi envie.

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Mes doigts couraient le long de sa cuisse. Plus je remontais, et plus des frissons envahissaient mon corps. Je m'approchais du fruit défendu, de l'intimité la plus secrète de Koshi. Mon ami, qu'étais-je en train de faire ? Je me laissais emporter par un désir longtemps inavoué. L'occasion était trop belle, on en avait envie autant lui que moi. Et même si les interdits étaient faits pour être franchis, j'étais incapable de me dire que c'était mal, ce qu'on faisait. C'était mal d'autant plus qu'aucun sentiment nous réunissait. Koshi était mon ami, je n'arrêtais pas de me le dire dans ma tête. Mais ce baiser... Oh ce baiser, il avait carrément changé la donne. De la curiosité, de l'impatience, de l'excitation, tout se mélangeait dans ma tête. Je voulais aller plus loin, mais avec Koshi sous moi, n'était-ce pas une mauvaise idée ? Bien sûr que si, et rien n'allait s'arranger si je n'arrêtais pas d'y penser. Et pourtant, ma main continuait de se frayer un chemin entre les plis de la robe que Koshi s'évertuait à vouloir redescendre. Il disait pouvoir s'en occuper, mais je ne voulais pas qu'il le fasse. Je préférais avoir le privilège de lui faire ce plaisir-là. Un plaisir qu'il ne connaissait pas. J'étais l'homme de la situation, étant donné qu'on expérimentait énormément de choses ensemble. Il m'avait rassuré dans bien des situations, à mon tour de le mettre à l'aise. « Ssshhh... je m'en occupe je te dis. » Ma main tira tout doucement sur l'élastique de son boxer, mon regard ne quittant pas le sien. Lentement, mes doigts s'aventurèrent sous son sous-vêtement, faisant agiter cette bosse naissante dans le creux de la robe. Mon autre main remonta sur l'épaule du japonais, essayant de le détendre, alors que mes jambes s'entrecroisaient dans les siennes. Mes doigts firent le pourtour de sa virilité avec une extrême délicatesse. Je voulais y aller doucement avec Koshi, pour ne pas le brusquer et le braquer. Puis, je commençai le subtil massage, mes yeux rivés sur le visage de Koshi. Qu'éprouvait-il ? Je sondais ses réactions. Je voulais qu'il prenne du plaisir. Qu'il se sente bien. Qu'il se sente humain.

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un frisson lui parcours l'échine dans l'appréhension lorsque le brun peut sentir les doigts légèrement frais de l’aîné contre ses hanches, à seulement quelques centimètres de l’élastique de son boxer. ses épaules sont tendues, comme le reste de son corps, pourtant koshi est sincèrement gratifiant lorsque d'autres doigts viennent se poser contre ses muscles pour tenter de l'aider à se décontracter. luhan ignore ses tentatives à se dissimuler derrière sa robe, ce qui incite le cadet à ne pas insister et à le laisser faire à son aise. c'est lorsque son sous-vêtement se retrouve au niveau de ses genoux et que des doigts frôlent de trop près son intimité que le brun réagit véritablement : son corps se crispe dans la sensibilité, tandis qu'un bruit provenant de sa gorge lutte à se faire entendre. il n'a que très peu exploré cette facette là de sa sexualité, n'a osé se caresser qu'à deux ou trois reprises avec le visage de quelqu'un en tête, or le ressenti est absolument différent lorsque c'est quelqu'un d'autre qui s'en occupe. la sensibilité semble être décuplée, et plus l’aîné joue avec lui, plus son corps laisse transparaître tout le plaisir qui anime son corps. de ses lèvres entrouvertes et gémissantes jusqu'à son dos courbé, dont l'angle s'accentue à chaque tracés des doigts experts de l'homme se trouvant au dessus de lui. son bassin ondule légèrement sans même qu'il puisse s'en rendre compte, et ce n'est que lorsque le brun réalise la friction entre le tissus et son intimité que son avant bras s'écarte de ses yeux pour qu'il fasse face à son ami. « t-tu devrais remonter la robe... je ne v-voudrais pas la salir... » ses propos sont à peine audibles, d'une part à cause de la gêne qu'ils animent, d'une autre car le souffle lui manque : il est facile de le constater, à la rapidité à laquelle son torse se gonfle puis se décontracte. son être entier baigne dans le contentement, dans la plénitude, et koshi aurait aimé pouvoir lui rendre la pareille, pourtant il n'est en aucun cas en état de fonctionner, son esprit embrumé par le plaisir du débutant et par les frictions que procurent les doigts de luhan contre sa peau.

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A chaque fois que ma main allait et venait dans son boxer, une vague de frissons envahissait mon être. Ce qui me faisait le plus cet effet-là, c'était les réactions de Koshi. Il ne devait pas être habitué à une telle attention, et son corps se crispait sous le plaisir que je tentais de lui offrir. Son dos se courbait, son souffle se faisait plus court, et ses joues s'empourpraient. Tout était propice à un réel plaisir corporel. Progressivement, un sourire doux se dessina sur mes lèvres, et ma main libre vint doucement caresser son épaule pour soutenir Koshi. Il ne devait pas avoir honte, bien au contraire. Il nous fallait tester nos limites, jusqu'à où on était prêt à aller dans notre petit jeu. Oui mais non, ce n'était pas un jeu. Et ce que je faisais était bien au-delà de ce dont à quoi je m'attendais de cet après-midi détente. Mais je ne m'arrêtais pas en si bon chemin. Après tout, si Koshi ne voulait vraiment pas en arriver là, il m'aurait déjà repoussé. Oh non, je savais qu'il voulait aller plus loin, que je termine au moins ce que j'avais commencé. Alors tout en l'admirant onduler timidement des hanches pour faire coulisser son intimité entre mes doigts arachnéens, je posai ma tête à côté de lui, lui signifiant ma présence à ses côtés. Le plaisir pouvait anesthésier sa vision de la réalité, et occulter le cours des événements. Mais s'il retenait ses gémissements, si lui-même réclamait une cadence plus importante, c'était qu'il appréciait mes gestes, et ça me confortait dans mon idée. Lentement, et de ma main libre, j'obéis scrupuleusement au conseil de Koshi, lui remontant la robe au niveau de son ventre, pour ainsi dégager ses frêles jambes et surtout son atout masculin. Ma main resserrait l'étau que je formais avec mes doigts, pour ainsi donner plus d'ampleur à l'échange. Mon regard dériva de nouveau sur le japonais, me blottissant tout contre lui. « Tout va bien Koshi... » Ma main libre dériva dans son dos courbé, pour tirer sur les lacets du corset, permettant ainsi à Koshi de respirer librement. Mes lèvres, quant à elles, se perdirent dans le cou du jeune homme, attisant davantage ses sens. Ma main s'agita plus rapidement. Il fallait que ça dure et que Koshi sache ce que signifiait prendre du plaisir.

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la présence de luhan au creux de son cou ne fait qu'accentuer ce sentiment d'intimité entre eux. il peut sentir le bout de son nez contre sa peau, sa respiration la frôler, et presque instinctivement, koshi se présente un peu plus à lui, en pivotant légèrement la tête sur le côté. ses propres doigts, qui étaient auparavant occupés à agripper les draps se trouvant sous son corps, reviennent saisir les épaules du plus grand. la manière dont-il fait glisser sa robe contre son ventre le fait frémir, car la texture presque soyeuse est douce et délicate contre sa peau, qui ne s'en trouve être que d'avantage stimulée. maintenant qu'il est exposé, le brun arrive à le sentir, remarque le changement de température et soupire presque maintenant qu'il arrive à respirer, d'une part en bas, mais également grâce à luhan qui a glissé tantôt ses doigts dans son dos courbé pour desserrer le corset. il appréciait le sentiment d'être à l'étroit, de manquer de souffle, pourtant il n'a pas le temps de faire le capricieux. l'ondulation de son bassin se fait plus importante lorsque la pression qu'exerce son ami sur son intimidé grandit. ne voulant pas faire de cet échange une expérience non réciproque, koshi appuie d'avantage contre les épaules se trouvant sous ses doigts comme pour indiquer à luhan de ralentir, et de le laisser aller. lorsqu'il ose enfin quitter son cou et lui faire face, son regard est vitreux, reflète la luxure qu'il peut ainsi ressentir à l'instant présent, et malgré sa nature timide, le brun n'hésite pas une seconde à lui demander de baisser sa robe jusqu'à ce que son torse soit découvert. maintenant à moité assit, le cadet entraîne une nouvelle fois son vis-à-vis pour un baiser, qu'il initie comme précédemment plutôt de manière chaste. ses doigts glissent alors de ses épaules et s'arrêtent sur son torse. il masse délicatement entre sa peau les tétons du plus grand, s'assurant de lui échapper quelques gémissements en retour. leur position n'est guère la plus confortable qui soit, puisque le baiser force la tête de koshi à basculer légèrement en arrière, luhan se trouvant bien plus au dessus. malgré tout il n'y porte aucune attention, puisque tous ses sens sont en alertes, trop occupés à ressentir pleinement ces lèvres se trouvant contre les siennes, ces billes de chair entre ses doigts et ceux de l’aîné contre son intimité. il aurait tout le temps de reposer son cou plus tard.

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