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luhan & koshi

Mon nez se frottait contre le cou brûlant de Koshi. J’enchaînais les baisers, mes doigts toujours aussi occupés en bas. Je pouvais l'entendre soupirer bruyamment, et sentir son corps s'échauffer de plus en plus. On avait mis tellement de temps à se préparer. On avait choisi méticuleusement nos robes, on s'était appliqué à mettre notre maquillage, et maintenant on gâchait tout pour un tout autre plaisir. On était juste tombé dans les bras de l'autre, et je ne savais pas si j'allais le regretter un jour. Je ne pouvais pas réfléchir pour l'heure, car une multitude de sensations s'emparaient de mon corps. Entre soupirs, baisers, attouchements, je ne savais plus où me donner de la tête. Moi-même perdu dans ce plaisir insoupçonné, Koshi me força à reculer un peu et je pus reposer mon regard sur le sien vitreux, signe qu'il éprouvait du plaisir face à mes gestes. Mais il se montra soudain pressé, m'invitant à me débarrasser de ma robe, ce que je fis pour l'aider. Le vêtement glissa le long de mon corps, s'arrêtant au niveau de ma taille, dévoilant ainsi mon torse nu à mon cadet. Mais je n'était pas gêné. Il se redressa, j'accueillis son baiser tendre avec plaisir et ce fut de nouveau à mon tour de rendre l'échange plus explosif, ma langue repartant à la rencontre de la sienne tandis que mon poignet se pliait minutieusement entre ses cuisses. Je pouvais le sentir encore grandir entre mes doigts, et se gonfler de chair. Jusqu'où pourrions-nous aller encore ? Son assurance soudain me décrocha un hoquet de surprise. J'étais particulièrement sensible là où il frictionnait ses doigts, et il m'était impossible de feindre le plaisir unique qu'il m'offrait actuellement, ce qui me poussa à continuer mon massage entre ses jambes. Je mourais d'envie de ses lèvres, de sa peau, de lui en fait. Mais ce qu'on faisait actuellement suffisait à mon bonheur. Ma main libre se bloqua sur sa nuque pour soutenir sa tête ballante, et mes lèvres dérivèrent le long de sa mâchoire. Avait-il déjà ressenti pareil plaisir ? Parce qu'avec lui, tout semblait différent...

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bien que le cadet tente de son mieux de dissimuler son manque d'expérience, ce n'est pas la chose la plus simple à faire. contrairement au plus grand, il s'épuise rapidement, perd facilement le contrôle et son esprit est le premier à planer lorsque ses sens considèrent que s'en est de trop. or pour koshi, ça ne l'est jamais. il désire ses doigts contre sa peau, ses lèvres contre les siennes et son corps aussi proche du sien. il se souvient avoir entendu dans sa jeunesse qu'être vocal et expressif aide à créer et à entretenir l'intimité, l'excitation durant des rapports, et bien qu'il le soit particulièrement de nature, le brun tente malgré la timidité de faire abstraction et de montrer clairement à travers ses gémissements à quel point l'homme le tenant entre ses doigts lui fait du bien. le cadet aurait vraiment désiré que le baiser perdure d'avantage, pourtant il ne regrette rien lorsque les lèvres de luhan se frayent un chemin le long de l'étendu de son cou. ses doigts ne massent plus réellement les billes de chair se trouvant sous sa peau, à la place, ses pouces s'appliquent très lentement à dessiner leur contour, de manière à créer l'envie, faire monter la tentation. il les aurait pris en bouche, remarquant la sensibilité du récepteur, pourtant dans l'immédiat koshi est dans l'incapacité de pouvoir réaliser son idée. finalement, alors que la bouche de l’aîné s'attarde à un endroit particulier de sa peau, les doigts du plus jeune viennent vaguer à nouveau dans la longue et soyeuse chevelure, tandis que l'arrière de sa nuque repose confortablement contre la main de son ami. « je... devrais te retourner la pareille » murmure-t-il d'un souffle à peine audible. « j'ai l'impression d'être au centre de l'attention... » son corps apprécie les caresses qu'on lui offre, que des doigts habiles puisse s'occuper aussi bien de sa virilité, ça il n'y a aucun doute, luhan fait des merveilles, pourtant ça ne lui semble pas correct de recevoir autant lorsqu'il ne rend que très peu à son ami. la réciprocité a toujours été un principe important à ses yeux, aujourd'hui d'avantage puisqu'il pourrait avoir la chance de lire l'extase sur les traits de l'autre. c'est tout ce que koshi souhaite au final, pouvoir s'assurer qu'il n'est pas le seul à baigner dans le plaisir et le contentement, mais qu'ils soient deux à l'être.

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Plus le temps passait, et plus je me laissais emporter par mes émotions. Les sensations que m'offrait Koshi en prenant simplement soin de mon corps avaient le don de me faire planer, et d'atteindre des sommets jamais atteints auparavant. Pourquoi était-ce si différent avec lui ? Peut-être parce qu'on était pareil, lui et moi, et qu'on éprouvait des difficultés à se trouver une place dans cette chienne de vie. J'étais heureux de pouvoir pousser mes limites loin avec le japonais. J'osais espérer que c'était pareil pour lui, mais je n'en doutais pas un instant. Son corps me montrait déjà assez bien que ce que je lui faisais était agréable. Mes doigts s'acharnaient sur sa virilité, et mes ongles couraient sur toute sa longueur, s'attardant délicatement sur sa pointe sensible. Un nouveau sourire tendre se dessina sur mes lèvres, étouffant un nouveau soupir de plaisir sur sa gorge découverte. Ma langue parcourait sa pomme d'adam, je me surpris même à descendre jusqu'à sa clavicule, très concentré dans ce que je faisais. Mais bientôt, entre deux geignements distinctifs, Koshi brisa cette harmonie et sa voix s'éleva dans la chambre. Je ralentis mon mouvement de poignet, plongeant mon regard embrumé sur le sien vaseux. « Tu me rends déjà... tellement... Koshi... » Mes lèvres revinrent s'écraser sur les siennes, pour échanger un nouveau baiser torride. Pourquoi vouloir de la réciprocité ? Ressentait-il ce manque parce qu'il ne me touchait pas en bas ? Mais je n'avais pas besoin qu'il fasse pareil pour éprouver du plaisir... De toute manière, je doutais d'être prêt à le laisser voir. Pas encore, c'était trop tôt. Et ce n'était pas par manque de confiance envers le japonais, mais plus envers moi-même. Je pris une grande inspiration et me redressai un peu plus contre Koshi, posant mon menton sur le sommet de son crâne tout en reprenant mes mouvements de poignet. Là, au creux de mes bras, Koshi pouvait se laisser aller à des plaisirs inavoués. Ce serait notre secret. Juste entre lui et moi.

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koshi est bien loin d'être habitué à ces ressentis qui s’éprennent de son corps tout entier. il comprend sans grande difficulté pourquoi son intimité est toute ouïe, pourquoi ces bouffées de chaleur l'empêchent parfois de respirer correctement, et pourquoi la sueur naît petit à petit sur sa peau. or il est d'avantage surpris lorsqu'un certain nœud commence à se nouer dans son ventre. ses gémissements s'accentuent, montent en volume tandis que la main de luhan s'applique à gagner en vitesse contre sa virilité. c'est cette main qui est responsable de cette sensation grandissante en lui, et si koshi avait encore la force de parler, il lui demanderait probablement de ne jamais s'arrêter. son esprit est embrumé, par la luxure, par la manière dont son ami semble connaitre tous les fonctionnements de son corps, sachant quels boutons tourner pour obtenir une réaction de sa part. tout devient flou et abstrait pour lui. il se souvient parfaitement des mots qui lui ont été murmurés, ça oui, or le reste lui est vague. le brun se souvient avoir senti à plusieurs reprises les lèvres du plus âgé contre sa clavicule puis plus tard contre les siennes, et c'est finalement lorsqu'elles se séparent qu'il est de nouveau dominé par la grandeur de son vis-à-vis, qui dépose gentiment son menton contre sa chevelure. lentement, koshi fait glisser ses doigts de son torse jusqu'à ses omoplates, tandis que son front repose pendant de longues secondes contre l'étendu de sa peau. luhan semble considérablement moins transpirer que lui, ce qui est compréhensible puisqu'au final les deux jeunes hommes ne se stimulent pas de la même manière, pourtant cela dérange le cadet, qui intérieurement s'en veut toujours de ne pas pouvoir satisfaire de la même manière son ami. son regard se pose alors sur le corps se trouvant sous ses yeux, et il hésite un petit moment avant de laisser sa langue s'aventurer contre l'étendue de sa peau. commençant d'abord par sa clavicule, il descend peu à peu vers l'endroit qui l'avait fasciné précédemment. ses doigts appliquent une certaine pression dans son dos, pour le rapprocher d'avantage, puis il retourne son attention sur ses tétons, dont il dessine les contours lentement du bout de sa bouche, puis finalement de sa langue. sa respiration s'accentue au bout de quelques minutes, de la même manière que son corps se crispe. « j-je suis proche, je crois... » son front revient se poser contre son torse, alors que ses ongles laissent doucement leurs marques dans le dos de l’aîné, en appréciant cette sensation qu'il n'a pas goûté depuis bien longtemps.

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Je perdais peu à peu le sens des priorités. Ma réalité était biaisée par toutes ces sensations agréables qui parcouraient mon corps. C'était trop bon pour être vrai, comment pouvais-je apprécier un tel moment avec Koshi ? C'était comme ça entre nous, on expérimentait des choses, mais peut-être que cette fois-ci nous allions trop loin. Au fond, je m'en fichais, parce que la responsabilité incombait à nous deux. Je ne me remettrais pas en question un seul instant. Si nous en étions arrivés là, c'était pour une raison. On en avait eu envie, on avait craqué, on était faibles. Faibles à deux. Je serrai vivement mes lèvres en levant un peu la tête, mon menton quittant le sommet de son crâne par la même occasion. Hors de question de m'arrêter en si bon chemin. Koshi s'agitait entre mes bras, étouffant ses gémissements et ses soupirs bruyants. Sa langue s'aventurait là où j'étais particulièrement sensible, et je ne pouvais pas ignorer ces salves de frissons courir le long de mon échine. Ses ongles marquaient la peau de mon dos. Les miens s'enfonçaient progressivement dans son épaule, sans pour autant lui faire mal. Mon poignet, lui, se montrait bien plus agressif et rapide alors que j'entendais le japonais m'annoncer qu'il n'était pas loin de craquer. Tant mieux, il pouvait y aller, j'étais prêt. Lentement, je collai mon buste contre son visage occupé, respirant bruyamment au-dessus de lui. « Vas-y... Hum... » Je me mordis violemment la lèvre inférieure en baissant ma tête vers mon cadet, nos regards vitreux s'entrechoquant. Ma bouche se reposa sur la sienne pour échanger un nouveau baiser tendre, tandis que j'attrapais une de ses mains pour la loger discrètement entre mes propres cuisses. Je la posai juste sur mon sous-vêtement, assez confiant quant à la sécurité que représentait mon boxer. Si d'aventure il voulait glisser sa main en dessous, je serais contraint de l'en empêcher, mais je faisais déjà un énorme effort en lui laissant l'opportunité de me transporter au bout du plaisir qu'il partageait avec moi. Ensemble, nous pourrions atteindre un tout autre stade notre expérience. Et j'étais persuadé que ça fonctionnerait.

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peut être que c'est le manque d'expérience qui est derrière cette légère douleur au creux de son ventre. koshi sait qu'il est sur le bord de venir, s'il n'est pas déjà en train de le faire, or la sensation est censée créer du plaisir, non ce qu'il est actuellement de train de ressentir. son cœur bat la chamade contre sa cage thoracique, son corps tout entier maintenant vidé d'énergie. légèrement embarrassé d'avoir salit les doigts de son amis, le brun enfouit son visage au creux de son cou et y reprend lentement sa respiration. ses mèches sont collées contre son front, la transpiration ruinant tous les efforts que luhan avait mis dans son maquillage. c'est dommage, car il était vraiment beau, pourtant ça ne le perturbe pas plus que ça. au contraire, koshi serait presque persuadé d'être une vue alléchante, de la sueur luisante sur sa peau jusqu'au crayon qui a légèrement bavé en dessous de ses yeux, sans oublier une seconde son rouge à lèvres, qui doit être maintenant éparpillé un peu partout autour de sa bouche. ce qui le sort de sa propre contemplation, c'est la main de l’aîné délicatement enroulée autour de la sienne. il est surpris lorsqu'il le guide finalement jusqu'entre ses jambes, contre sous sous-vêtement. le brun se dégage lentement de la poitrine de l'ainé, comme pour s'assurer qu'il est vraiment à l'aise avec l'idée qu'il le touche en retour. son visage est tout autant épris de plaisir que le sien, et ce serait vraiment méchant de sa part qu'il le dénie maintenant. ses caresses sont délicates et douces contre le tissus, cherchent à stimuler sa sensibilité et à jouer avec ses sens. bien que les hommes en général aiment y aller plus concrètement avec leur intimité, il est aussi connu qu'y aller lentement et subtilement éveille d'avantage le plaisir. « e-est-ce que ça va ? » luhan avait l'air plutôt réservé, gêné à l'idée qu'il le touche en dessous de la ceinture, pourtant il ne voudrait pas réaliser qu'il se force pour lui faire plaisir, et qu'il ne tire rien du tout de ses touches. alors que sa main ajoute petit à petit plus de pression contre la bosse clairement visible dans son boxer, koshi retourne son attention vers son torse. ses lèvres viennent à nouveau s'enrouler contre cette zone si sensible qui arrive à faire frémir le plus grand. il ne s'arrête pas, utilise légèrement ses dents pour lui soutirer de plus importants gémissements, et lorsqu'elles atteignent ses oreilles, le brun réalise que c'est une mélodie qu'il pourrait écouter en boucle.

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J'aurais pu continuer longtemps à lui faire du bien. C'était une douce mélodie qui atteignait mes oreilles lorsque Koshi gémissait et soupirait, et j'étais vraiment ravi de savoir qu'il expérimentait une telle chose avec moi. C'était comme la consécration de toute une amitié, de toute la confiance qu'il mettait en moi. J'osais croire que je comptais dans la vie de Koshi, quelque part. Que j'avais une place dans son coeur, même en temps qu'ami intime. Je ne partageais pas de sentiment amoureux envers mon cadet, mais on avait clairement dépassé le stade de simples camarades qui se contemplaient dans le bonheur de la féminité. Nous étions là, à nous enlacer dans mon lit, alors que nos robes se frottaient tissu contre tissu. Son corps tressautait, mes doigts furent vite salis de ses débordements. Je m'arrêtais progressivement d'agiter mon poignet, plaquant le plat de ma main contre son intimité sensible. Mes lèvres parcouraient de nouveau son visage dans des baisers très tendres. Je voulais le rassurer, tout était normal, et je n'étais pas surpris. C'était plus sa main entre mes cuisses qui commençait à me faire de plus en plus perdre pied. Ses doigts venaient stimuler ma longueur coincée dans mon boxer. Je couinais légèrement, remontant ma main sale sur son torse brûlant. Sa langue s'aventurait contre mon buste, ses dents croquaient tendrement mes pointes et je relevai vivement la tête dans un gémissement plus bruyant, plus intense, tandis que mon corps tremblait de tout son saoul au-dessus de Koshi. Si ça allait ? Non, ça n'allait pas. Je me sentais fortement à l'étroit dans cette robe, dans ce boxer, et sa main était mon salut. Mon autre main s'accrocha à ses cheveux légèrement humides, alors qu'un autre gémissement bruyant perçait ma chambre. Plusieurs minutes plus tard, ce fut à mon tour de craquer, appuyant lourdement mon bassin contre sa douce main. Le souffle court, les joues rouges et la sueur perlant sur mon front, je fermai mes yeux et me blottis contre Koshi, le bloquant de nouveau sur le lit. « hum... là ça va mieux... » J'avais l'esprit complètement anesthésié. L'air était lourd et chaud. Mais je me sentais bien, si bien dans les bras de Koshi. Et rien ne pourrait me séparer de lui.

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sa respiration s’accélère considérablement au dessus de lui, et de sa position, koshi peut sentir son cœur battre la chamade contre sa cage thoracique. c'est un sentiment vraiment satisfaisant, que de guider quelqu'un jusqu'à l'extase, d'en être d'une part la raison. et lorsque le plus grand se crispe entre ses doigts et se laisse aller, le cadet ne peut s'empêcher de gémir en sa compagnie, absolument fasciné par son corps, par les bruits qui s'échappent de ses lèvres, par la maniène dont sa chevelure bascule en arrière et dégage ses traits. ses doigts mettent du temps à finalement se retirer de son sous-vêtement, son esprit encore embrumée par la tournure des événements, pourtant ce sont les baisers que dépose luhan contre sa mâchoire, puis contre ses joues et enfin ses lèvres qui arrivent à le distraire et à faire remonter sa main salie contre sa cuisse pour la débarrasser un peu du fluide. elle vient se reposer ensuite à l'arrière du cou de l’aîné lorsqu'il le dépose à nouveau contre la surface du matelas. les yeux fermés et la respiration courte, koshi profite de cet instant de répit pour laisser son corps de détendre. ses doigts caressent doucement et lentement les mèches de l’aîné, tandis que son torse rejoint rapidement le sien. lui aussi semble épuisé. lorsque le brun pense se sentir plus apte à communiquer, il ouvre à nouveau ses paupières et pose son regard sur son ami, satisfait que maintenant il aille mieux. il le dépasse ensuite, pour tomber sur son corps encore dénudé. il panique en réalisant qu'il s'est permis de montrer autant de peau, lorsque ses vêtements dissimulent autant de secrets. naturellement, ses doigts s'empressent de descendre le tissus de sa robe pour recouvrir son intimité maintenant calmée ainsi que ses cuisses quelque peu taillées de l'intérieur. « redresse toi légèrement, que je remette ça correctement » bien qu'ils devraient retirer ces robes, koshi ne sait guère si ce serait politiquement correct qu'ils le fassent là et maintenant, ce pourquoi il opte plutôt pour la méthode douce. ses doigts s'occupent de remonter soigneusement le bustier jusqu'à ce qu'il dissimule le torse du plus âgé. les joues rougeâtres, le plus petit n'arrive pas à dériver ses pensées de ce qui se trouve entre leurs jambes et du fait qu'ils ne sont même pas nettoyés. maintenant que l'adrénaline est descendue, sa timidité semble reprendre de plus belle. « on devrait... s'occuper de tout ça... »

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Ma tête était lourde, trop lourde pour que je puisse me concentrer sur la suite des événements. J'étais encore trop engourdi par le plaisir qui s'était emparé de mon corps, de ce plaisir que Koshi m'avait offert alors qu'au départ, je voulais juste le soulager. Allongé dans mon lit, je ne décolle pas mon visage de son cou, humant son parfum en silence. Nos souffles ralentissaient progressivement, en rythme, et l'atmosphère se rafraîchissait. Voilà, notre petit moment d'excitation était terminé, et l'expérience prenait fin. J'entremêlai mes jambes aux siennes, ma main caressant doucement les lignes de sa clavicule, jusqu'à ce que Koshi se redresse et que je lève ma tête vers lui. Me redresser ? Il se remettait vite à ce que je pouvais voir. Je lui obéis sagement, lui laissant le soin de remonter la robe sur mon buste tiède. Puis, il commençait à prendre conscience de la situation, et la réalité nous frappa de plein fouet. Il avait raison, tout était sale par notre faute. J'allais devoir laver les robes et mes draps par la même occasion. Je me rallongeai doucement sur le matelas, esquissant un sourire timide. Mes joues toujours rouges, je finis par glisser mes doigts dans les siens, pour le détendre un peu. Je pouvais sentir qu'il était stressé. « Tu peux aller prendre une douche si tu veux, je ne bougerai pas... » Je me redressai ensuite en position assise, et je dégageai délicatement quelques mèches noires du visage du japonais. Ensuite, je me décalai sur le côté et je donnai le gilet à son propriétaire, glissant par la suite mes doigts sous mes yeux. Pour le maquillage, c'était foutu. C'était dommage, Koshi avait fait du super bon boulot avec les paupières. Il était fait pour l'univers de la mode, ça se voyait sur lui. Mais il n'était probablement pas fait pour ce genre de situation, où tout avait dérapé. Me jugerait-il désormais ? Me fuirait-il ? Je n'avais pas honte d'avoir pris du plaisir avec mon ami, mais c'était une donnée sensible pour lui. Oh mon dieu, si seulement je pouvais être sûr de ce qu'il pensait à l'heure actuelle... Cela ne se reproduirait plus, je le savais, et quelque part ça me rassurait. Car il était le seul à qui j'avais autorisé de me toucher. Le seul et l'unique.

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koshi se sentirait presque coupable de réagir ainsi, car ce n'est aucunement la faute de luhan. c'est son corps, son esprit qui n'arrivent pas à l'accepter, ce plaisir qu'il avait reçu. ça a toujours été ainsi, la panique, le remord, la honte après l'extase. un des aléas de ses blocages. c'est d'ailleurs avec la plus grande patience que le brun évite de craquer sous ses yeux, car il se sentirait coupable, responsable, alors qu'il ne l'est pas. c'est simplement devenu avec les années un mécanisme automatique qui ne l'écoute plus. ses crises ne prennent pas toutes les mêmes ampleurs. vomissements, simples larmes, se laver bien trop souvent, les réactions diffèrent. aujourd'hui, le japonais souhaite que rien de trop grave arriverait. de la manière la plus composée possible, koshi acquiesce lentement à la proposition de son ami, et lui assure qu'il serait de retour rapidement après. une fois la porte de la salle de bain refermée, son dos glisse contre cette dernière jusqu'à ce qu'il se retrouve par terre. finalement, aujourd'hui ce serait des tremblements. cela reste correct. bien que son corps se secoue modérément, son esprit est en paix, car il ne regrette pas son expérimentation avec l’aîné. c'est d'ailleurs presque pour lui qu'il néglige le caprice de son corps pour se glisser sous l'eau de sa douche. habitué à ne rien gaspiller, il ne prend qu'à peine cinq minutes à s'assurer de son état. après s'être séché vulgairement à l'aide d'une serviette, le brun repose ses doigts sur sa tenue d'origine, et l'enfile en un rien de temps. son retour dans la chambre se fait avec son collier entre les mains ainsi que la robe de luhan, qu'il s'est appliqué à plier soigneusement. il la dépose sur la surface de son bureau avant de rejoindre son ami, également changé et lui fait dos, ses doigts venant déposer son choker dans sa main. « tu pourrais me l'attacher s'il te plait ? j'espère que je n'ai pas été trop long. » ce serait vraiment bête qu'il ait eu le temps de faire monter l'angoisse chez son ami, quand lui même néglige les siennes dans l'espoir de ne pas entacher leur relation. ses dents mordillent sa lèvre inférieure, alors qu'il attend patiemment que son collier soit sécurisé autour de son cou. devrait-il le rassurer ? verbaliser son contentement ? koshi est perdu, et ne sait plus réellement quoi faire. peut être devrait-il simplement attendre, et voir comment les choses allaient se passer dorénavant entre eux.

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Il ne fallut pas beaucoup de temps à Koshi pour se jeter sur l'occasion que je lui présentais. Il quitta rapidement mon lit et disparut de la chambre, direction la salle de bains. Je pouvais entendre la porte claquer à l'autre bout du couloir. Je restais de marbre, assis sur mon lit, avant de baisser la tête pour me regarder. Doucement, mes doigts glissèrent le long de ma silhouette, redessinant les traits de la robe que je portais grossièrement. Lorsqu'ils atterrissent au niveau de mes cuisses, un soubresaut m'envahit et je retins un sanglot étranglé entre mes cordes vocales. Je fermai fort mes yeux, des frissons parcourant mon échine, et une première larme alla s'écraser sur le tissu. Je rouvris d'un coup mes yeux, remontant une main sous ma paupière pour sentir mes larmes naître dans le creux de mon oeil. Pourquoi étais-je en train de pleurer ? Oh probablement parce que des tonnes de questions se succédaient dans mon esprit, des questions auxquelles j'étais incapable de donner des réponses. Et ça me faisait peur, ça m'écoeurait, ça me rendait confus. Pour éviter de trop broyer du noir, je me levai brusquement de mon lit, virant les draps à une vitesse folle pour les rouler en boule et les déposer dans ma corbeille de linge sale, dans le coin de ma chambre. Puis, je m'occupais de me déshabiller seul et de me réfugier dans le dressing pour récupérer des vêtements standards propres. Malheureusement, j'avais laissé les autres dans la salle de bains, et Koshi était actuellement en train de prendre sa douche. Une fois habillé, je me rassis sur le lit en chassant mes larmes de mes prunelles, puis je levai la tête lorsque le japonais refit son apparition. Je lui souris timidement et pris son collier pour l'attacher derrière son cou, très tendre. Une fois fait, je restai derrière lui, et je posai mes mains à plat sur ses omoplates, déposant ensuite délicatement ma tête sur son dos. J'entendais son coeur battre encore fort. « Tu crois qu'un jour... notre différence fera notre force ?... » Je fermai mes yeux, mon oreille plaquée contre son dos, alors que mes doigts se resserraient un peu sur ses épaules. Je ne voulais pas qu'il se retourne. Je voulais juste rester comme ça, et profiter du confort de son corps. Son corps que je connaissais désormais.

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avoir luhan aussi de lui près est rassurant. c'est comme un rappel de la réalité qui lui assure que non son comportement n'a pas engendré un grand froid de sa part. au contraire, sa présence contre son épaule est mignonne. pourtant lui se sent seul de son côté, ce pourquoi très lentement, koshi tente malgré l'angle de saisir le bras de l’aîné pour que ses mains se retrouvent vers son ventre et l'entourent. leur proximité est probablement encore trop intime pour deux individus supposés amis, pourtant le brun ne voit pas en quoi c'est un problème d'enlacer ainsi un ami. surtout après les quelques services qu'ils s'étaient échangés un peu plus tôt. ils sont passés par la case préliminaire, maintenant il y a l’atterrissage. or ses propos frappent à la maison. c'est pourtant une question qu'il s'est souvent posé lui-même. ses pouces caressent doucement les mains de luhan, tandis qu'il cherche une bonne réponse avec laquelle venir. « j'en suis persuadé. » il est sincère dans ses propos, car la vie lui a montré à plusieurs reprises que c'est grâce à sa différence qu'aujourd'hui il est difficile de l’abattre, de le mettre à terre. c'est à force de souffrir, de rencontrer des obstacles qu'on apprend à les éviter, ou à simplement en guérir, jusqu'à ce que notre corps créer des anticorps, ou s'habituent simplement, et que les effets secondaires tels que l'émotivité s'estompent. il faut passer par ces cases là dans la vie, pour pouvoir affirmer avoir vécu. « à ton avis, pourquoi est-ce que les gens normaux sont les premiers à s’effondrer au moindre problème ? » c'est vrai, moins on est conditionné à une situation en particulier, moins on est capable de l'appréhender, de la gérer efficacement. tandis que les individus différents comme eux, apprennent de la vie, et des cailloux qu'elle leur jette. ils n'ont pas le choix. et pourtant cette injustice a un bon côté, puisqu'elle leur apprend à se relever plus facilement que les autres. « nous sommes déjà les plus forts luhan. » et ça, koshi en est certain.

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Les bras de Koshi se refermèrent autour de moi. Je me décalai un peu pour lui faciliter la manoeuvre, alors que je reposais ma tête sur son épaule. J'étais quelque peu abattu, parce que les aléas de la vie me paraissaient bien difficiles aujourd'hui. Qui aurait cru qu'on en serait arrivé à de tels extrêmes, lui et moi ? Je fermai doucement mes yeux, profitant de son étreinte rassurante. Sa voix résonnait dans la chambre, ses mots me touchaient. Je voulais y croire. Mais je le savais tout ça. Je savais qu'une faiblesse ne finissait jamais telle qu'elle était. Que les gens différents tiraient toujours leur épingle. Mais je n'avais pas les épaules pour ça. Je n'avais pas le mental nécessaire pour affronter le regard des autres. Ces gens normaux, ces gens qui jugeaient à chaque instant. Même ma soeur me paraissait parfois comme une étrangère en vue du regard qu'elle m'offrait. Elle me jugeait. Et elle rejetait constamment la faute sur moi. Mais étais-je réellement responsable de son malheur ? Etais-je réellement responsable de sa tentative de suicide deux ans auparavant ? Un frisson parcourut mon échine et je resserrai mes bras autour de Koshi, me consolant au creux de son cou. Je n'étais pas fort. Je ne le serais jamais. C'était ainsi. « Tu es plus fort que moi... » Je levai légèrement mes yeux vers mon cadet, le dévisageant un instant. Silencieux, je n'osais plus rien dire. Car je savais que j'allais me faire remonter les bretelles suite à cette simple remarque. Alors pour éviter de passer un sale quart d'heure, je décidai de détourner la conversation sur tout autre chose. « Tu veux rester dormir à la maison ce soir ? Je suis sûr que mes parents seront d'accord. » Un maigre sourire se dessina sur mes lèvres. Je me réconfortais par de simples attentions. Des caresses, des douceurs, cela suffisait à mon bonheur. Et je refusais de quitter ces bras qui m'avaient déjà accueilli de nombreuses fois déjà. Pourquoi partir alors que tout était propice à mon bien-être ?

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une maigre grimace se dessine sur ses lèvres, comme si les propos de l’aîné ne sonnent pas juste à ses oreilles. c'est un peu le cas. koshi n'a jamais été certain sur cet aspect là en vérité. certes ses blessures du passé l'ont aidé à aller de l'avant, et à survivre, pourtant, rien ne lui laisse croire qu'il a évolué en tant qu'être humain. ses larmes arrivent encore à couler lorsqu'on ose lever la voix sur lui, sa relation avec son jumeau ne fait que tomber en pièces au fil des jours, il se perd dans l'alcool et dans des cercles vicieux qui ne font que l’entraîner vers le font et abîmer sa peau. comment pourrait-il s'identifier comme une personne forte lorsqu'il n'arrive à rien si ce n'est merder dans la vie ? « je ne l'ai pas toujours été tu sais... » ses épaules se raidissent légèrement alors qu'il ferme d'avantage ses cuisses et laisse les doigts de sa main gauche glisser lentement le long de son poignet. néanmoins, malgré tous les démons qui tirent les ficelles de sa vie, il croit en ses mots. ils sont forts, pour être encore en vie, pour lutter contre une société et contre des mœurs qui ne s'amélioreront probablement pas de leur vivant. ils en sont tous les deux conscients, pourtant ils sont toujours là, à espérer. parce que l'espoir fait vivre, et parce que le moindre changement peut toujours influencer une vie. pour le meilleur comme pour le pire. « tu es fort pour être là, et pour essayer d'être toi même. » il n'insistera probablement jamais assez sur cette facette là qui est pourtant si importante. ce n'est pas toujours simple de tenter de s'accepter, de cohabiter avec soi même. or c'est la base de tout. et bien que luhan soit complexé, il ne se dissimule néanmoins pas derrière un voile, et ça c'est courageux. « je ne sais pas luhan... j'ai hide dehors qui m'attend probablement, ce ne serait pas correct que le l'abandonne... » pourtant il aurait envie de rester, ça lui ferait véritablement plaisir de lui tenir compagnie et de s'assurer qu'il se porte bien le temps de son séjour ici. pourtant il n'est pas certain de pouvoir, réellement partagé entre son jumeau et un autre reflet de lui même. peut être qu'il arriverait à le convaincre de rester, après tout koshi a toujours été faible, et dire non à son ami, fait partie de l'une de ses faiblesses.

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luhan & koshi

Evidemment, je m'attendais à une telle réaction de la part de Koshi. Il était toujours le premier à vouloir réconforter les autres. Toujours le premier à tirer les autres vers le haut, alors que lui-même s'enlisait dans des sables mouvants. Il en faisait trop pour les autres. Il en faisait trop pour moi, et lui se consumait petit à petit dans sa vie misérable. Je voulais vraiment l'aider. Qu'il applique ses propres conseils. Qu'il puisse sourire sans que ce ne soit qu'une façade. J'avais envie de tellement de choses pour Koshi, tellement de choses... Parce qu'il avait droit au bonheur lui aussi. Le destin avait voulu que je sois issu d'une famille riche, et vivre dans l'opulence faisait partie de mon quotidien. Mais l'argent ne faisait pas le bonheur. Il ne le faisait jamais. Il facilitait juste la vie. Il donnait l'illusion d'un bonheur qui n'était que matériel. Koshi ne l'avait jamais connu, ce bonheur factice, peut-être. Mais je pouvais lui garantir que cela ne suffisait pas à s'épanouir. Lentement, mes mains glissèrent le long de ses bras, pour lier mes doigts aux siens avec une extrême douceur. J'appuyai un peu plus fort ma joue contre son épaule, privilégiant cette proximité entre nos deux corps reposés. Ah oui... Il y avait son frère. Son jumeau que j'avais déjà croisé quelques fois. Hide ne me supportait pas. Je ne lui revenais pas en peinture. Il me haïssait, sûrement par jalousie ou possessivité. Qu'est-ce que j'en savais ? Je poussai un soupir, soudain lassé par la vie que je menais ici-bas. Oui, il avait raison, il ne pouvait pas abandonner son frère, tout comme moi je ne pouvais pas laisser ma soeur derrière. J'esquissai un sourire désabusé, resserrant mes doigts dans les siens. « Tu as un grand coeur Koshi... ton frère a de la chance de t'avoir. » Mais Koshi, lui, se rendait-il seulement compte de l'être exceptionnel qu'il représentait ? Je n'en savais rien, je n'arrivais même pas à deviner. La différence nous rapprochait, mais elle pouvait aussi énormément nous éloigner. Et là, malgré nos corps enlacés, je me sentais à des kilomètres de son être.

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le cadet ne sait pas exactement quand les nuages se sont frayés un chemin au dessus de leur tête. il ne les a tout du moins pas remarqué. était-ce cet effort physique qui les avait libéré tous les deux ? était-ce leur manière d'extérioriser finalement ce qui est de trop à l'intérieur ? c'est fortement possible, car koshi n'est que peu familier avec cette soudaine saute d'humeur. néanmoins c'est une certitude que son moral n'est pas au pique de sa forme. les bras de luhan autour de son être lui donnent l'impression d'être retenu, sauver du bord du précipice, et il lui est reconnaissant pour être là, pour le tenir quand il se serait probablement effondré sans sa compagnie. il peut la sentir, son émotivité à la commissure de ses yeux, pourtant il les retient, tandis que ses doigts serrent eux aussi leur étreinte contre ceux du plus grand. le brun aurait bien aimé croire à son mensonge, pourtant là aussi ses oreilles sont sourdes. peut être qu'avant il était important pour son jumeau, en tout cas, ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas. ses épaules se haussent légèrement, pour assurer luhan qu'il l'a bien entendu. « il me déteste, comme beaucoup d'autres... » il aimerait pouvoir croire qu'il est important, et légitimement aimé et désiré, or ce sont des croyances auxquelles il n'a jamais cru. koshi est une erreur, depuis sa naissance, sa famille le lui a assez répété pour qu'il ait retenu la leçon. pourtant ce sont dans ces moments là que le cadet aimerait pouvoir croire l'homme qui le tient dans ses bras. car au moins il compte pour lui, il l'entend à sa voix, sa sincérité. lassé de leur position actuelle, le brun relâche les mains se trouvant dans les siennes pour se retourner et faire face à son ami. son regard n'ose pas affronter le sien, ce pourquoi il le laisse vaguer dans le néant lorsqu'il l’entraîne dans ses bras, son front reposant finalement sur son épaule, proche de son cou. le plus jeune se retrouve presque sur ses genoux maintenant, alors que ses doigts se lient dans son dos pour le garder à proximité, l'empêcher de s'enfuir. « tu comptes beaucoup pour moi tu le sais ? » il est rare que koshi s'exprime ouvertement sur ses ressentis, ayant toujours essayé de se distancer pour éviter d'être blessé par des êtres aimés. pourtant il se sent comme obligé de le lui rappeler. que c'est grâce lui, et à tant d'autres personnes qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui, et qu'il leur en sera à jamais redevable.

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luhan & koshi

Il y avait plusieurs façons de dire à quelqu'un qu'on l'aimait. Il y avait tellement de moyens pour moi de montrer, prouver, confier à Koshi qu'il était cet être qu'il refusait d'assumer. Ca se voyait dans ses gestes et son regard que ce que je lui disais, il ne l'entendait pas. Il avait une si basse opinion de lui-même, et inconsciemment je voyais le reflet de moi-même en lui. J'étais pareil, dans un sens. Longtemps considéré comme une erreur dans ma famille. Même ma soeur ne se gênait pas pour me le dire, quand elle s'emportait. Elle s'énervait facilement, et ses mots étaient tranchants comme des couteaux. Koshi vivait-il la même chose avec son jumeau ? C'était un poison, ce genre de relation, mais nous ne voulions que le bonheur de nos proches. Quitte à nous détruire, ou même à nous laisser détruire par nos proches. On pouvait mettre notre bonheur entre parenthèses pour privilégier celui des autres. Au final, nous vivions pour les autres, et jamais pour nous-mêmes. Peut-être qu'il était temps pour nous de penser un peu plus à nous. Alors que Koshi s'installait un peu plus confortablement sur mes genoux, je posai doucement mon dos sur le matelas, tirant un peu le japonais pour qu'il s'allonge sur le côté, face à moi. Mes doigts caressaient son visage méticuleusement. Mon nez vint frôler le sien, et je fermai mes yeux alors que je déposai mon front sur le sien. « Je t'aime. » Sans gêne désormais, je vins écraser mes lèvres contre les siennes dans un ultime baiser des plus chastes, appréciant simplement la douceur de ses lippes. Puis, je blottis mon visage dans le creux de son cou, et je me laissais aller dans un silence réparateur. Les mots n'avaient plus d'importance pour nous désormais. Nos respirations, nos regards et nos gestes suffiraient à nous comprendre dans ce vide, ce néant, cette obscurité béante. Comme quand la nuit s'agrandissait et que les rêves se fiançaient.

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cela fait bien longtemps que koshi n'a pas eu ce ressenti, d'être protégé, presque couvé par un être cher et aimé. il ne se souvient plus, à quand remonte la dernière fois que quelqu'un l'a pris dans ses bras de cette manière pour le rassurer, lui faire savoir qu'il n'est pas seul, et qu'il y aura toujours un ami présent pour le rattraper en cas de chute. le brun n'aurait probablement pas pensé que luhan serait celui qui endosserait ce rôle, pourtant le plus grand ne semble pas s'y opposer, l'accepte à bras ouverts. ça le conforte tellement, de savoir qu'il est sincère dans ses propos, et qu'il ferait tout en son pouvoir pour les tenir. ces amitiés sont de nos jours rares, et c'est un cadeau du ciel que le chinois ait pu croiser sa route. son torse est confortable sous son corps, ça ne l'aurait pas dérangé de rester ainsi allongé sur le plus grand, pourtant il le manie, de manière à ce qu'il se retrouve à côté de lui, ses doigts caressant avec douceur son visage. koshi est pris de court, par son baiser, duquel il se laisse chastement emporter, puis par cette soudaine déclaration. il devrait lui répondre, le rassurer en lui disant que lui aussi il l'aime, pourtant ses lèvres restent scellées. sa tête acquiesce à quelques reprises cependant, comme pour lui assurer qu'il a bien entendu et que c'est un sentiment réciproque. son regard s'abaisse finalement et koshi se retrouve à imiter le plus âgé en se blottissant contre son cou, ses bras glissant entre les siens pour que ses doigts puissent finalement saisir ses épaules. « je n'ai pas envie de partir, il fait froid dehors... » murmure-t-il doucement, comme s'il avait honte de ne pas vouloir faire face à ce qui l'attend derrière la porte. c'est comme s'il est partagé entre deux mondes, un lui certifiant bonheur et compréhension, tandis que le deuxième ne lui réserve qu'injustice et souffrance. tel le faible qu'il est, il ne veut pas faire face aux obstacles qui se dressent sur sa route, ou plutôt, il réalise qu'il aurait besoin d'une pause, avant de pouvoir repartir de plus belle. le problème, c'est qu'il n'a pas le temps pour ça. koshi est perdu dans un monde qui va trop vite pour lui.

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Il n'y avait plus rien pour nous séparer. Il n'y avait plus rien pour nous éloigner. Le silence s'était installé tout naturellement, et j'étais incapable d'élever la voix. En fait, je ne m'attendais même pas à ce que Koshi me réponde. Je lui avais dit que je l'aimais, ou plutôt que je l'appréciais réellement en tant qu'ami, mais jamais je n'avais pensé une seconde à ce qu'il me le dise aussi. Tout simplement parce que je le savais, et qu'il n'était pas obligé de l'expliciter par des mots. Je fermai doucement mes yeux, profitant de la chaleur de son corps. Mes bras enroulés autour de sa taille, je me laissais progressivement aller à un état de repos agréable. J'avais même envie de somnoler un peu. Pourquoi ne pas faire une sieste ? Koshi ne voulait pas partir. Ca tombait bien, moi non plus je ne voulais pas quitter cette chambre. Cette chambre qui avait accueilli nos expériences. Je rouvris mes yeux et les levai vers les siens, pour sonder son esprit à travers ses pupilles. Je resserrai d'autant plus notre étreinte, pour le réchauffer. « Alors ne pars pas... pas maintenant. » Je posai mon front contre le sien et refermai mes yeux. Puis, je fis le vide dans ma tête, mettant de côté tous mes doutes et toutes mes peurs, pour essayer de me concentrer sur l'essentiel. A l'heure actuelle, tout ce qui comptait pour moi, c'était Koshi. Oh Koshi, j'étais tellement prêt à tout pour lui. Il était un ami précieux, un ami comme pas deux. Je repensai soudain à ce qu'on avait fait. Mes joues s'empourprèrent, mais ce fut de courte durée. Au lieu de ça, je finis par me détendre contre Koshi, commençant à m'endormir là où je pouvais uniquement le faire, actuellement. Ses bras. Il n'y avait que ses bras qui comptaient pour l'heure. Et la suite, je la remettais à plus tard. A un avenir incertain. Là on aurait aimé pour de beau.

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luhan & koshi

cela fait longtemps que koshi n'a pas goûté au plaisir du confort matériel, ni même du confort psychique. ce n'est pas tous les jours qu'il a la capacité de pouvoir s'offrir un toit, un lit dans lequel dormir. si la plupart du temps hide et lui arrivent à se débrouiller auprès des responsables de l'auberge de jeunesse pour marchander, ce n'est pas toujours le cas, et honnêtement, peu de personnes réalisent vraiment à quel point c'est désagréable de dormir à la belle étoile. à quel point on fini par craindre le froid, en avoir peur. le cadet n'a pas le même métabolisme que son jumeau, il est plus petit, considérablement plus mince et moins costaud, ce pourquoi les aléas de la rue l'agressent d'avantage, y déposent ses séquelles lentement mais surement. c'est une raison pour laquelle il ne veut pas partir de chez son ami certes, mais c'est surtout et avant tout parce que pour une fois il a l'impression d'être en paix malgré les tracas qui se percutent dans sa tête. au moins l’aîné est là, et ses bras sont présents autour de son frêle être pour le réchauffer et le garder à proximité. tout ce dont il a actuellement besoin. « mmm, d'accord... » mumure-t-il en admirant son ami fermer les yeux, tandis que son front rencontre le sien. ce ne serait pas une si mauvaise idée, de simplement laisser morphée s'occuper de son état. peut être qu'enfin ce soir il pourrait avoir une nuit paisible, peut être que luhan prendrait pitié de lui et le laisserait dormir dans ses draps jusqu'à l'aube. oui, ça semble être un bon plan pour koshi, qui ferme également les yeux, ses doigts se resserrant contre les épaules de son ami. le sommeil ne traîne guère à se pointer, il est même fort possible qu'il ait touché le cadet en premier. or maintenant il n'est plus question de rien, si ce n'est l'étreinte qu'il partage avec luhan.

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