tenue + J’ai comme une impression de malaise. Le genre de sensation hyper reloue qui te donne des nausées et te fait tourner la tête. Je sens plus mon corps en vrai, j’ai juste l’impression d’être une masse perdue dans l’espace temps, comme si une putain de grosse enclume m’empêchais de bouger. ‘Chier, je sens un truc qui me gratouille le pied mais je fais pas trop gaffe, ça à l’air carrément dégueulasse. Et c’est quoi cette odeur de moisie ? Oulah, ma petite Ivy, j’crois que t’a un peu trop forcé hier soir. Je faisais quoi d’ailleurs, hier soir ? Je renifle d’un air nonchalant en fronçant mes sourcils, les yeux toujours fermés. «
Ivy ? » Cette voix est familière mais un peu trop lointaine pour que je me souvienne de sa provenance. J’ai un arrière goût de bile et de vieux cigare. Là, ça commence à craindre un max, alors je bouge pas d’un poil, je soulève juste lentement mes paupières et me retrouve aveuglée par un nuage de poussière. Je crois voir une silhouette féminine entrain de se dépoussiérer. «
Na Mi ? Wtf ? » Je finis par grimacer en me redressant sur mes coudes. Oh. Jésus tout puissant. C’est quoi ce bordel ?!
*la veille*«
Mais putain j’vous dis que j’ai réservé une chambre dans votre bled ! » J’étais entrain de me prendre le chou avec la nana de la réception d’un hôtel cinq étoiles de Las Vegas. Ces cons, même pas capables de faire une réservation correctement. j’enfonce mes mains dans mes cheveux et une voix m’interpelle. Je me retourne lentement l’air plus blasé que jamais. «
Oh ! Na Mi ! » j’ouvre grands les yeux et un large sourire s’étire sur mes lèvres charnues. Enfin une bonne chose dans cette journée merdique. Qu’est-ce qu’elle fou à Vegas d’ailleurs ? Un cocktail mondain parmi tant d’autre ? Je suis quand même hyper contente de voir son sublime visage, parce que putain, je suis entrain de craquer. Pas plus de cinq minutes plus tard, on se donnait rendez-vous pour passer une nuit de folie. mais je ne me serais jamais attendue à… Ce que ça finisse comme ça.
*l’instant présent*Je calcul pas trop Na Mi qui remet ses chaussures, je suis juste obnubilée par l’énorme cafard qui somnole à côté de moi. «
C’quoi cette anomalie de la nature ? » On aurait dit que la bête avait le sida ou je ne sais quoi. Je me frotte le nez et me rend compte que, merde, je suis sur une sorte de matelas carrément dégueulasse, si j’ai pas chopé un truc après avoir dormi sur ça, je suis surement bénie des Dieux. Je finis par m’asseoir en tailleur, non sans quitter le cafard des yeux, on sait jamais si le machin commence à s’exciter et me refile sa maladie. Je suis dégoutée mais par pour autant assez conne pour flipper devant ce genre de spectacle. Je me dis juste que j’ai vraiment dû merder la veille pour finir ici. «
Wouah … Doucement ! » Je suis aveuglée par la lumière du soleil qui vient me cramer la rétine. Na Mi sort dehors. Dehors où d’ailleurs ? Je crois bien deviner qu’on est dans une sorte de cabane carrément crados’ mais rien de plus. Je finis par me bouger le cul, en évitant de réveiller mon pote le cafard. «
Toi, tu bouge pas. » Je lui dis ça me redressant avec force, je tangue un peu, la pièce se fait la malle mais je me rattrape à une sorte de table recouverte d’un liquide visqueux et une montagne de cocaïne. «
Merde ! » Je regarde ma main et écarte mes doigts, c’est tout collant et rose, je préfère même pas savoir ce que c’est. tandis que la montagne de coke… Bah je sais pas trop non plus, j’ai aucun souvenir et je suis pas branchée drogue dure en temps normal. «
Arfmph…. » WOW, je sursaute en voyant une masse de couvertures bouger à côté de moi.
«
Oh putain ! » Je recule doucement et sort en vitesse de la cabane, percutant Na Mi au passage. «
PUTAIN ! NA MI ! Y a un truc chelou dans la cabane ! Ça bouge et tout ! » Normalement, je suis pas le genre de nana qui panique, mais là c’est vraiment glauque et… «
Jésus Marie Joseph… » J’ouvre les yeux pour admirer le spectacle. Et quel spectacle. Rien. Rien et encore rien. Et ce pendant des kilomètres et des kilomètres. Le désert dans toute sa splendeur. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux mais ils sont tellement emmêlés qu’elle se coince dedans. Je commence à me mordiller les lèvres. «
Na Mi… J’crois qu’on à vraiment. Vraiment, mais vraiment abusé hier soir. » Je pivote lentement vers elle sans cligner des yeux. Je me tâte à faire une crise de nerfs ou exploser de rire. En plus j’ai grave mal au bide et mes fringues en sont réduits à l’état de simples chiffons. Na Mi aussi d’ailleurs. Kidnappées ? Putes ? Sida ? Oulah, doucement malheureuse, au moins on est encore en vie. Je lui tapote l’épaule en tentant de m’auto-persuader que tout va bien. «
Tranquille. Du calme. On va trouver une solution. » Je lâche ça sur un air robotique. «
Par contre, sérieux Na Mi, reprend tes esprits, j’te dis qui a un truc vraiment chelou dans la cabane. » Je pointe mon pouce vers cette dernière et d’un coup, un bruit sourd se fait entendre comme quelque chose qui tombe. J’ose pas trop ouvrir la porte, et la poignée se met à trembler comme si une chose essayait de sortir. Je recule et instinctivement place Na Mi derrière moi. J’enfonce un peu fort mes ongles dans sa main en l’attrapant mais je suis pas non plus une warrior, je flippe carrément du cul. «
Recule douuuucement Na Mi. » Aucune issue, enfin si, mais trop, c’est le désert quoi.
D’un seul coup, la porte s’ouvre à la volée et un mec à poil avec un chapeau de cowboy nous saute dessus en hurlant. je pousse un cri perçant en me débattant, c’est quoi ce bordel ?