mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente? » luhan.

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Mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente?Aujourd’hui, c’est le grand jour. J’ai décidé d’enfin porter mes pantalons et de faire le premier pas. Vous savez à quel point c’est stressant d’avoir le béguin pour quelqu’un et de ne jamais trouver les bons mots pour le lui dire? Je suis certain que vous avez déjà été dans cette situation. Y’a cette fille dans le club de photographie. Vous savez, le genre de filles qui vous fait tourner la tête sans que vous ne sachiez vraiment pourquoi? Eh bien, c’est le cas avec cette demoiselle. Chaque fois que je la vois, mon cœur s’emballe et je perds tous mes moyens. Je ne comprends pas pourquoi, parce que je ne connais pas son nom et que je ne lui ai jamais adressé la parole. Avant aujourd’hui. Assis au fond du local, je la regarde du coin de l’œil. Ça tombe tellement bien que le club de photographie ait une réunion toutes les semaines. Ça me permet de la regarder en douce pendant qu’elle travaille. Ça me permet aussi de prendre quelques clichés sans qu’elle ne s’en rende compte. D’ailleurs, je baisse les yeux sur mon appareil, parcourant la carte mémoire pour tomber sur mes plus récents clichés. Cette chevelure, si magnifique. Je rêve presque d’y glisser mes doigts. Mh. Je redresse ma tête en entendant une chaise crisser sur le sol, remarquant Kira qui remballe ses choses, puis quitte la pièce. C’est le moment rêvé. Je me redresse, l’air décidé, un crayon à la main. Dès que j’arrive tout près de ma cible, je me penche et fait comme si je ramassais le dit crayon, me redressant pour le poser sur sa table. « Tu as fait tomber ça. C’est à toi, si je ne me trompe pas. » J’esquisse un sourire se voulant charmeur, prenant une pose tout sauf naturelle. Mon but, c’est de la charmer, de la faire tomber dans mes filets. J’aurais peut-être dû lui demander son prénom, d’abord, non? Je déglutis un moment, laissant mon index contre le crayon, que je fais rouler sur la table. « Je.. je voulais te dire que… Que… En fait. Je peux te prendre en photo? Je monte un projet et tu serais tellement parfaite pour ce que j’ai en tête.. » Belle entrée en la matière, Soo, félicitations. Tu m’impressionnes. Je me frappe mentalement mais garde mon calme, posant mon fessier sur le coin de sa table. C’est le temps de faire connaissance et de sortir toutes mes cartes. I’m going all in baby.© 2981 12289 0

Mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente?Mon crayon courait sur le papier depuis une heure. Dessinant tout ce qui me passait par la tête, j'avais du mal à me concentrer pendant la réunion du club de photographie. A vrai dire, j'avais même oublié mon appareil chez moi, et je n'avais pas eu le courage de demander à ma soeur de me l'apporter quand elle se rendrait à l'université. De toute façon, ce n'était pas comme si j'étais en position de lui demander quoi que ce soit... Je poussai un soupir discret, dans mon coin, et je levai la tête vers la fenêtre pour regarder les gens dehors. Je glissai ma main libre sur ma gorge, touchant ma pomme d'adam insignifiante. Nouveau soupir. J'avais envie de rentrer chez moi et jouer aux jeux vidéos dans ma chambre. Je clignai des yeux et me repenchai sur mes dessins. Je dessinais depuis le collège, développant un style se rapprochant des mangas. Le Japon était un peu ma source d'inspiration en terme de dessin. Je m'y retrouvais bien dans ce domaine, et cette simple pensée me tira un sourire discret. La réunion se termina et je saluai d'un mouvement de tête respectueux les membres du club, me replongeant immédiatement dans mes croquis. Mon crayon glissait le long des lignes que j'avais tracé. Ce n'était que des coups de crayon pour l'instant, mais on pouvait distinguer des silhouettes élancées de femme. Dieu que je voulais en avoir moi aussi... Mais l'intervention de l'étudiant à côté de moi me fit sursauter, faisant éclater la bulle d'imagination dans laquelle je m'étais réfugié. « Hein quoi ? Oh euh, peut-être. » Je levai ma tête vers l'étudiant, glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Puis, je le dévisageai malgré mon regard médusé. Non seulement parce qu'il m'avait vraiment fait peur - je pouvais encore sentir mon coeur battre à tout rompre - mais aussi parce que ce qu'il venait de me demander était bizarre. Well, déjà il me prenait pour une fille, et j'avais bien envie de lui prouver le contraire, sauf qu'il avait ce regard tellement déterminé que je ne voulais pas gâcher ses efforts. Je me redressai un peu sur ma chaise, et je décalai mon calepin de croquis sur le côté pour m'accouder à la table. « C'est quoi, ton projet ? Je ne suis pas sûr de correspondre à tes attentes... » Je baissai un peu la tête, cachant mes pommettes légèrement empourprées. A vrai dire, je n'étais vraiment pas habitué à une telle discussion. Moi qui préférais la solitude...© 2981 12289 0

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Mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente?Oh mon dieu. J’ai l’impression que mon cœur va me sortir de la poitrine. Qu’il cherche à se frayer un chemin hors de ma personne pour démontrer à la demoiselle à quel point mes sentiments sont forts. C’est cliché, oui, l’amour au premier regard. Mais je suis la preuve vivante que ça existe vraiment. Je baisse les yeux sur la feuille trônant sur la table de ma collègue, arquant un sourcil en voyant la finesse des traits. Elle dessine en plus d’être dotée d’une beauté sans pareil?! Je suis choyé! Je suis heureux de voir que mon approche des plus subtiles a fonctionné. Je ne me suis pas encore fait rembarrer : une première dans ma carrière de Don Juan. J’arque une nouvelle fois mon sourcil à sa réponse. Je ne m’attendais pas à ce que sa voix soit aussi grave, mais qu’à cela ne tienne… Ce n’était qu’un détail superflu! « T’inquiètes, c’est le meilleur projet du monde! Je t’explique… » Essayer de garder son attention le plus longtemps possible, c’est ce que je devais faire. Lui faire croire que je voulais vraiment l’utiliser pour un projet alors que je voulais simplement lui taper la discute. Je me relève lentement de la table, passant à ses côtés en effleurant son épaule du bout des doigts. Lorsque j’arrive au fond de la pièce, je tire l’une des toiles de fonds, la déroulant jusqu’au plancher. « Alors… Ce n’est pas encore très clair, mais… Je pensais à un truc très traditionnel, tu vois? Mais avec une touche… un peu plus osée. » Sur quelle pente glissante suis-je en train de m’engager? Je me le demande moi-même. « Je te ferais porter, par exemple, un kimono, mais tu aurais les épaules dénudées. C’est super vendeur, crois-moi! » J’hoche frénétiquement de la tête en me dirigeant vers ma table, attrapant mon appareil photo, l’incitant par des gestes tout sauf clairs à se lever et à se placer sur la toile. « …Et comme tu es d’une beauté sans égal, je me suis dit que tu serais le modèle parfait… Ça te dit? Dis ouiiiiii! » Je gonfle légèrement les joues, ramenant mes mains devant moi en signe du supplication. Si le projet ne l’intéressait pas, au moins, j’aurai pu lui parler un peu.© 2981 12289 0

Mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente?Ce garçon était touchant. Passionné. Déterminé. Il m'était impossible d'en placer une, il n'arrêtait pas de parler et de bouger. Je suivais sa silhouette se déplaçant dans la salle de classe, muet, tout en l'écoutant. Son projet m'avait mis la puce à l'oreille, mais je ne m'attendais pas une idée pareille. Comment faire ? Un kimono, une ambiance japonaise... Ah, il serait tellement déçu s'il apprenait la vérité ! Il tomberait de haut, et peut-être même qu'il serait dégoûté par ce que j'étais, en fin de compte. Je baissai un peu ma tête pendant qu'il déroulait la toile, et mon ongle gratta nerveusement le bois de la table. Je me mordis la lèvre, en pleine réflexion. Il fallait que je lui dise. Il le fallait, avant qu'il croit que je correspondais à son projet. Mais voilà, encore dans mes pensées je n'avais pas remarqué que l'étudiant était revenu vers moi pour me faire des gestes avec son appareil photo. Je sursautai une nouvelle fois, plaquant ma main sur mon torse brûlant, et je levai les yeux au ciel. Bon sang, il devrait prévenir avant d'entrer dans mon périmètre ! Je me levai timidement, réajustant ma veste sur mes épaules. Je ne comprenais pas ce garçon. J'étais habillé comme lui, je n'avais pas de seins, ne pouvait-il pas se rendre compte de lui-même que j'étais comme lui ? Je m'approchai lentement de la toile, et mes doigts glissèrent le long du tissu. « Ton projet est intéressant mais... » Je pris une grande inspiration, tournant le dos au jeune homme. J'avais soudain peur de son regard. Mes lèvres tremblaient, et ma gorge me brûlait. Si je lui disais directement le fond du problème, ça irait peut-être mieux, et il comprendrait pourquoi je ne pouvais pas accéder à sa demande. « ... je n'ai pas de poitrine, je ne serai pas un modèle sexy comme tu recherches. » Facepalm intérieur. C'était tout moi ça ! Je me défilais devant la réalité et je tournais toujours autour du pot ! Bon sang, mais comment allais-je rattraper ça... Comment allais-je lui dire que j'étais un garçon, hein ?© 2981 12289 0

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Mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente?Bang Soo Hwa arrivera toujours à surmonter les obstacles. C’est un truc que je me répète depuis que je suis jeune. Je n’ai pas l’habitude de plier devant quoi que ce soit, encore moins quand les temps deviennent difficiles, et dans un sens, c’est une très bonne qualité, surtout pour quelqu’un qui cherchait à percer dans le milieu artistique. Ça montrait que je prendrais tous mes projets à cœur et que je serais prêt à tout pour les rendre viables. Sauf que là, c’était différent. Ce n’était pas un vrai projet. C’était « opération impressionne la minette, mon gros ». Mais ça ne semblait pas tourner comme je le voulais. Non, la belle que je convoitais semblait trouver mon plan assez foireux. Je ne l’entends pas dire un seul mot de toute ma tirade – probablement parce que je monopolise la conversation. Mais j’hausse toutefois un sourcil en l’entendant finalement parler. « Mais…? » Il y avait toujours un mais, oui. C’était la réaction des gens, en général. J’avais parfois des idées farfelues et il semblerait qu’il était plus simple de me dire « mais » plutôt que de me dire directement ce qui n’allait pas. J’hausse mon deuxième sourcil en l’entendant finalement cracher le morceau, puis pose mes mains sur ses épaules. « Ce n’est pas des photos sexy dont j’ai besoin. » L’Internet en était truffée. Si j’avais besoin de me rincer l’œil, je savais quoi faire. Et puis, jamais je n’avais mentionné de poitrine nulle part. Est-ce que je louchais sur sa poitrine et je ne m’en suis pas rendu compte?! Je cligne des yeux plusieurs fois, plus pour moi-même, me frappant mentalement en me disant de ne plus jamais recommencer. Je retire l’une de mes mains de son épaule, mes doigts glissant dans sa chevelure sans que je ne m’en rende vraiment compte. « Je… Je veux juste passer du temps avec toi, en fait… » Et voilà, j’ai craché le morceau. Valait mieux ne pas tourner autour du pot trop longtemps. Quitte à mentir pour avoir ce que je voulais, je préférais être franc en commençant et laisser tomber tous les artifices. Un mensonge n’est pas une bonne base pour une relation, peu importe laquelle.© 2981 12289 0

Mademoiselle, t'es charmante, ça t'dirait une glace à la mente?Seigneur, mais jusqu'où irions-nous, Soo Hwa et moi ? Plus le temps passait, et plus je me sentais prisonnier de l'emprise de mon interlocuteur. Ce dernier semblait tellement absorbé par son idée, comme s'il n'y avait personne d'autre que moi pour le satisfaire. Mais se rendait-il seulement compte de la supercherie ? Non. Parce qu'il devait certainement ne pas se concentrer sur ce qui faisait de moi un homme. A commencer par mes vêtements. Vraiment, c'était quelque chose que je n'arrivais pas à comprendre chez le photographe. J'avais envie de le secouer, de l'engueuler même ! Mais j'en étais incapable. Je ne me sentais pas assez "proche" de lui pour avoir le droit de le sermonner. J'étais faible et impuissant, et cela me causerait certainement bien plus de soucis que celui-ci. Les mains de Soo Hwa se déposèrent sur mes épaules, je levai immédiatement les yeux sur lui. Il était un peu plus grand que moi, et ça accentuait cette impression d'étouffement, de domination. Je me sentais petit. Ridicule. Bon à se faire dévorer malgré la gentillesse extrême du brun. Je n'étais toujours pas sûr de pouvoir accepter sa proposition, en fait. J'avais compris qu'il ne recherchait pas du sexy, et c'était une erreur de ma part d'y avoir pensé. Soo Hwa était un photographe, il cherchait juste de l'art à exploiter. Etais-je réellement une source d'inspiration ? Les doigts de Soo Hwa dérivèrent dans mes cheveux. Je me crispai et mes joues se dardèrent de rouge. Passer du temps avec moi ? Je reculai d'un pas et percutai une des tables de la salle de classe. « Hey hey, ça va un peu trop vite là... » soulignai-je en étouffant un rire désabusé, glissant furtivement ma mèche de cheveux derrière mon oreille. Ouais, Soo Hwa était clairement en train de me draguer en fait. Le shooting photo n'était qu'un prétexte. Mais je n'étais pas énervé. J'étais juste... gêné. Gêné de devoir lui dire tôt ou tard qu'il se trompait sur ma personne. Mais ses compliments me plaisaient. J'en recevais tellement peu dans ma vie !... J'étais trop égoïste quand je m'y mettais. Soo Hwa allait souffrir de mon mensonge. Il fallait que je me réveille, que je LE réveille. « Tu me trouves si femme que ça ? Je veux dire, regarde-moi... » Je baissai rapidement ma tête et lui présentai ma stature, partant de mes épaules jusqu'à mes genoux. J'avais certes un peu de hanches et des traits du visage fins, je n'en restais pas moins de sexe masculin, et je voulais que cela se voit comme le nez sur la figure de Soo Hwa.© 2981 12289 0

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